Le Congrès (CRITIQUE)- Film au Festival de Cannes 2013 - ONLIKE

Cannes 2013 – Quinzaine des réalisateurs.

En 2008, Ari Folman emballait la Croisette avec son premier film d’animation, Valse avec Bashir. Il réitère l’exploit d’emballer une foule de cinéphiles exigeants et en perpétuelle quête d’un regard neuf, avec Le Congrès, film mi-live mi-animé, présenté en ouverture de la Quinzaine des réalisateurs.

Robin Wright y joue son propre rôle. La Miramount, gigantesque studio hollywoodien, lui propose le contrat de la dernière chance pour relancer éternellement sa carrière au plus bas : la scanner pour la récupérer virtuellement toute entière et ne plus avoir ni besoin d’elle pour tourner, ni à subir ses choix de rôles hasardeux.

En adaptant le roman SF de Stanilas Lem (auteur de Solaris), Le Congrès de futurologie, Folman nous plonge dans un univers passionnant et soulève des questions essentielles. Il traite de l’avenir du cinéma, du problème du droit à l’image, de notre libre-arbitre, de la mémoire…

Il lorgne du côté des grands films de SF. Pendant la séance, on pense à Matrix, à eXistenZ, à Looper… Mais il lui donne une esthétique toute particulière, loin de ces références. De plus il ajoute à son œuvre une touche d’humour dont sont souvent dénués les films de SF, plutôt sérieux.

Robin Wright a un sens de l’autodérision que d’autres actrices devraient lui copier. Elle est excellente et nous touche avec la juste dose d’émotion.

Le quatrième film du réalisateur israélien, Le Congrès est une pépite qui crépite dès le début puis explose dans sa seconde partie. Il se prolonge longtemps dans l’esprit et distille une émotion doucement poignante. Voilà enfin du sang neuf dans le cinéma. La recette est finalement simple, un bon scénario SF, un ton décalé et une image surprenante car animée. Le génie c’est aussi de trouver LA bonne idée ?

4.5 / 5