Voici donc un village d’une centaine d’âmes, un peu paumé au milieu d’un bois où il ne fait pas bon s’approcher. Des créatures plutôt hostiles y rôdent, on les entend pousser leurs gémissements pas franchement séduisants. Les villageois eux, montent la garde. Il y a une frontière, un pacte a été conclu : les villageois ne sortent pas de leur village, et en échange les créatures (plus grandes, plus fortes, plus moches) n’y entrent pas (pour les bouffer tout crus). Cela se passe bien comme ça depuis des années. Mais v’là-t-y pas que des évènements vont menacer cette paix fragile…
Shyamalan a dû s’inspirer de Koh-Lanta (le malin) puisque les jaunes (villageois) affrontent les rouges (monstres). Le rouge est d’ailleurs couleur interdite au village, il faut enterrer tout ce qui est rouge.
Si vous remarquez que cette critique commence à tourner en rond, c’est bien parce que le film aussi parfois. Et puis c’est difficile d’en dire juste ce qu’il faut. En gros, la tranquilité des villageois est menacée parce que des petits malins s’aventurent dans le bois, et du coup les créatures sont pas contentes et elles se manifestent à leur tour, dans le village. D’autant qu’une blessure inattendue oblige à se procurer les médicaments à la ville si l’on veut sauver la personne blessée, dur.
Mais il y aussi des intrigues internes. Qui est amoureux de qui ? Quels sont les secrets que cachent les Anciens dont le conseil régit la vie du village ? The Village réunit des éléments du Projet Blair Witch et de Sleepy Hollow (ahhh la magie des bois), de Signs (venez les créatures, dans ma maison), et puis encore une fois j’arrête les références sinon je vais trop en dire.
Shyamalan réserve encore quelques surprises dont il a l’habitude dans son film, qui sont plus ou moins agréables. On sursaute un peu grâce à son cadrage habile, mais c’est tout ; le reste du frisson n’est que suggestion. Toute la vérité est faite sur l’histoire (largement avant la fin du film d’ailleurs, ça change) certes, mais finalement est-ce la vérité que voudra la majorité des spectateurs ? Mystère…
Le casting est quant à lui impeccable ; sur ce point rien à redire. Sauf peut-être l’ordre du générique du début… Tous les acteurs principaux sont excellents et charismatiques, Bryce Dallas Howard cartonne dans son rôle. Mon côté « série tv » m’a fait remarquer Michael Pitt, bien connu des assidues de Dawson (il joue le jeune Henry Parker, copain de Jen Linley), et aussi un personnage connu de Dr Quinn parmi les Anciens, dont j’ai oublié le nom.
Au final, The Village ne vaut pas Sixième Sens mais il se dispute la place de deuxième avec Signs. Néanmoins priorité est donnée au film le plus ancien, ne serait-ce que pour l’originalité par rapport à l’autre. Dur dur, The Village n’est pas un mauvais film mais il lui manque un truc en plus pour en faire un vrai film… fantastique.
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