Cannes 2015 / Quinzaine des Réalisateurs / Ouverture
Difficile de nier la patte « française » de certains réalisateurs loin d’être débutants. Philippe Garrel, père de Louis (et Esther), est réalisateur depuis 1967, et a construit une filmographie conséquente et récompensée (mais peu reconnue par le box office). Son dernier long métrage réunit les trop rares Stanislas Merhar et Clotilde Courau, couple d’artistes nous contant leur amour tragique entre deux gestes du quotidien à Paris.
Oui, on est en plein cinéma français, celui qui joue la tristesse et la beauté d’un amour consumé (mais un peu là quand même). Dans un noir et blanc peu surprenant, le réalisateur des AMANTS IRREGULIERS filme un couple au bord de la rupture. On cherche, on attend ce qu’il va se passer, pour au final suivre une série d’éloignements et rapprochements sans grandes conséquences. Courau, vivante, rayonne face à un Stanislas Merhar rapidement limité.
C’est un film finalement très limité qu’offre Garrel. 70 minutes d’une tragédie bien peu conséquente, enfermé dans un coin de Paris, dont nous aurions préféré un moyen métrage plus efficace. Peu de nouvelles propositions, peu d’envergure, c’est plus un essai filmique qu’un grand film que propose Philippe Garrel, avec des thématiques vues et revues.
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