Avant de devenir les cerbères de la comédie française bien installée, Kad et Olivier (Baroux) avaient de l’humour et un public acquis à leur cause. Soit, depuis le succès de PAMELA ROSE premier du nom on les avait vu rejoindre la troupe des films à succès sans grande saveur (on ne peut pas dire que SAFARI ou UN TICKET POUR L’ESPACE aient eu la même aura). L’annonce d’un deuxième volet de leur film culte (oui, oui!) n’était donc pas pour rassurer. Au final, mission réussie : s’ils ne parviennent pas à surclasser le premier, ni même à s’en approcher, Kad et O livrent un film dans le même esprit, fausse série B à l’esprit déglinguée, farce absurde aux coiffures des séries américaines d’antan. Retour à Bornsville…
Et le duo d’acteurs-auteurs-réalisateurs tentent de la jouer fine. Dans un scénario assez abracadrabantesque (comprenez capillo-tracté), voilà nos deux meilleurs agents du FBI reformés suite à de nouveaux troubles à Bornsville concernant Pamela Rose… qui ira ricocher jusqu’à la Présidente des Etats-Unis. Et plus encore, même si la première histoire s’arrête après une heure. N’hésitant pas à abattre la carte du dialogue avec le spectateur, Kad et O se permettent quelques jolies disgressions, qui restent les vraies surprises du film, le plus souvent sous forme de clin d’œils à leur propre carrière. Moins réussi que le premier, ce second opus conserve quand même de beaux moments d’absurdité totale ou de ringuardise assumé. Normal, nous sommes dans leur univers, déjà connu et qu’on prend plaisir à retrouver. Même sans grande (r)évolution.
Formellement pas moche, ce PAMELA ROSE 2 ne vaudra que pour les fans hardcores, qui retrouveront là les derniers morceaux d’un duo d’humoristes en sommeil, qui n’ont pas su perpétuer ça à travers d’autres œuvres moins inspirées, il est vrai, de leur format télévisuel. Le reste, c’est bêtise sur bêtise, et quelques belles idées pour s’auto-flageller (verbalement) face à la caméra. C’est cela qu’on retiendra le plus.
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