Sensation de 2009 côté SF britannique, Moon ne sortira dans nos vertes contrées qu’en Avril prochain. Largement le temps d’un petit coup d’Eurostar pour voir la dernière merveille du genre.
Un futur possible. L’exploitation des ressources minières de la Lune est dirigée par un consortium privée, employant un homme par station d’extraction à raison de contrat sur trois ans. Dans l’une de ses stations, Sam Bell s’apprête à rentrer sur Terre. C’est alors qu’un accident se produit, et que la terrible vérité sur sa condition éclate au grand jour… Restons énigmatiques pour mieux conserver la surprise du film, qui se découvre finalement assez vite. Film audacieux, basé à 99% sur l’interprétation du terriblement bon Sam Rockwell (à surveiller dans le prochain Iron Man), Moon est un huis clos spatial mixant Cube avec Alien. Sans les monstres.
Et ce huis clos se base pour moitié sur la psychologie du héros, et pour moitié sur son avenir. Poussant les poncifs du genre au maximum , Moon explore le personnage et la situation d’une manière intelligente, sans faire trainer le récit et en développant de nombreuses idées qui remplissent le film à foison sans oublier l’émotion dégagée par un homme seul confronté à sa solitude et le vide intersidéral. Et c’est bien là le génie du nouveau venu Duncan Jones, qui démontre qu’on peut bâtir un film de science fiction rempli d’intensité sans omettre de se poser des questions humaines.
En construisant une intrigue solide et original, et sans trop en faire, Moon se distingue par une authenticité assez prodigieuse. Une belle preuve de sobriété pour un film qui ne demandait que ça. D’ores et déjà un classique!
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