Nymphomaniac – Volume 1

Lars von Trier, l’un de mes réalisateurs préférés, l’un des rares qui me touchent aussi profondément (sans mauvais jeu de mots), nous présente enfin son nouveau film, un drame érotique. Il nous raconte l’histoire de Joe, nymphomane. D’ailleurs c’est elle-même qui expose son histoire, divisée en huit chapitres dont cinq sont exposés dans le volume 1.

Un jour de neige, Seligman trouve une femme par terre dans sa rue, c’est Joe. Il lui propose d’appeler une ambulance, elle semble blessée. Mais elle refuse et veut simplement un thé. Il l’emmène chez lui, lui prépare un thé et tous deux commencent à discuter. Joe va alors lui raconter sa vie de nymphomane.

Le personnage de Joe est perpétuellement dans l’autoflagellation alors que Seligman apparaît comme son opposé. Il est plutôt jovial et tient des propos quasi féministes. Leur discussion prend parfois des airs de thérapie. Cette discussion est comme une bouffée d’air frais entre chaque chapitre parfois glauque de la terrible vie de Joe.

Le chapitre 1 nous explique comment tout a commencé, comme une partie de pêche, une métaphore surprenante mais plutôt bien vue ; le chapitre 2 nous parle d’un amant tout particulier, Jérôme ; le chapitre 3 est assez léger, presque drôle, et nous présente les désagréments de sa vie à enchaîner les relations sexuelles avec les hommes ; le chapitre 4 est d’une beauté esthétique sans pareil, il est grave et nous expose comment la mort et le sexe peuvent être liés ; Enfin le chapitre 5 compare la musique polyphonique au sexe dont nécessite Joe.

Chacun de ces chapitres nous en dit un peu plus sur Joe. Les commentaires de Seligman détendent l’atmosphère lourde installée par une femme névrosée et malheureuse.

Notons pour les plus réfractaires que toutes les prises de vue en dessous de la ceinture sont truquées par des effets numériques et doublées par des acteurs spécialisés. D’ailleurs le premier volume de ce diptyque n’est pas si chaud qu’on pourrait l’imaginer. Il est d’ailleurs seulement interdit qu’aux moins de douze ans.

A la fin du dernier chapitre, la frustration est terrible. Comme si l’on avait arrêté Melancholia après son premier chapitre. On n’a qu’une seule obsession, voir la suite. Malheureusement, il nous faudra attendre quelques semaines. En attendant, je vous conseille de découvrir ce premier volume initiatique, parfois philosophique et finalement assez réjouissant.

3.5 / 5
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