Généralement les blockbusters américains ne font pas dans la subtilité, notamment en ce qui concerne le contenu de leur indispensable message : l’amour, l’amitié, la tolérance, l’écologie… tout peut être prétexte à bastons, cascades, minijupes et effets spéciaux. Mais là, avec Transformers, ça a du chauffer dur pour trouver un message à enrober autour du bon gros produit hollywoodien : « ne casse pas tes jouets » ? « respecte ta voiture » ? « fait attention à ton Nokia » ? Non, on est allé vers plus philosophique : l’homme et la machine doivent pouvoir vivre en harmonie.
Une fois cette caution morale trouvée (que l’on réserve généralement pour la fin du film), c’est parti pour la débauche de moyens. D’abord c’est la sensation visuelle qui prime, car il faut admettre que les effets de transformation et de déplacement des machines en mettent plein la vue. Malheureusement au fil des évènements, on perd le côté spectaculaire, ce qui est un peu regrettable. Mais le gros point fort de Transformers, c’ est d’offrir son premier rôle majeur à un jeune acteur que l’on sait prometteur depuis des années : Shia LaBeouf (né en 1986), entr’aperçu dès 1999 dans X-Files, un an plus tard dans Urgences, et véritablement révélé par la série La guerre des Stevens. Et c’est beaucoup de son personnage de Louis Stevens que l’on retrouve dans Sam Witwicky, le héros du film. On peut voir également Shia dans I, Robot et dans Constantine, mais désormais on l’attend énormément pour Indiana Jones 4 où il sera le fils d’Indy. C’est donc ce jeune garçon qui se retrouve au centre de la guerre que se livre les robots de Transformers, avec le succès que l’on imagine, évidemment.
Voilà. Action, humour, effets spéciaux, message, rinçage d’oeil avec Megan Fox en short, et bien sûr de belles mécaniques : Transformers assume un côté masculin très prononcé, et s’arrête là. Distrayant, sans plus. On a vu des blockbusters plus consensuels…
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