Cannes 2015 / Sélection Officielle / Hors-Sélection
Projet d’envergure d’initiative française, LE PETIT PRINCE sort enfin sur les écrans en 2015, après plus de dix ans de développement et production. Un travail de titan pour le studio Onyx, déjà initiateur sur RENAISSANCE ou THE PRODIGIES, qui parvient ici à adapter l’oeuvre phare d’Antoine de Saint-Exupéry de façon moderne tout en proposant du grand spectacle (et de l’émotion).
LE PETIT PRINCE, un petit livre qui a touché de nombreuses générations : voilà un défi pour le transformer en long métrage à destination du monde entier. Mark Osborne (KUNG FU PANDA) et ses équipes proposent un film qui réponds à ce cahier des charges ; on suit l’histoire d’une petite fille dans un monde un peu trop rigide, qui va apprendre à vivre au contact d’un voisin un peu curieux, l’Aviateur. Ce dernier cherche à retrouver le Petit Prince, personnage mystérieux qui vit sur un astéroïde…
Assez intelligemment, le scénario parvient à restituer l’histoire d’origine tout y posant une couche supplémentaire, par le prisme d’un regard nouveau, celui de l’héroïne. Visuellement réussi, le film est certes moins riche que les grosses productions américaines, mais s’en sort magnifiquement au regard de son budget. Les choix visuels sont ainsi plus sobres et les décors moins complexes sur la partie principale. L’histoire du Petit Prince, telle que racontée par l’Aviateur, s’offre elle le luxe du stop-motion en pâte à modeler, choix souvent juste pour toucher tous les publics.
C’est donc un vrai plaisir de redécouvrir l’oeuvre de Saint-Exupéry, dans sa version 2015. On pourra ensuite relire l’histoire, sans artifice, et faire sa propre expérience. Même avec une deuxième partie plus classique, plus proche des films d’animations d’aujourd’hui (course contre la montre…), LE PETIT PRINCE offre une certaine magie qui devait conquérir tous les publics.
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