A l’occasion du dernier SXSW (ou « South by » pour les intimes), toutes les industries créatives mondiales se retrouvaient à Austin pour partager leurs derniers projets et idées. La société productrice de quelques bijoux du cinéma d’animation Pixar était évidemment au rendez-vous, au croisement du cinéma et des nouvelles technologies, pour présenter son dernier court métrage LOU qui ouvrira les séances du prochain CARS 3.
Alliant la magie/nostalgie essentielle à Pixar et l’efficacité des idées courtes de ses auteurs, LOU donne vie au coffre aux jouets oubliés d’une école maternelle qui va devoir faire face à des enfants… un brin turbulents. Rencontre avec son réalisateur Dave Mullins et sa productrice Dana Murray, qui travaillent pour la compagnie depuis une vingtaine d’années.
Comment avez-vous créer le personnage principal ?
Dave Mullins – Je me suis rappelé de ma propre enfance, et des premiers temps à l’école où on est (ou se sent) souvent invisible. L’idée a été de créer un personnage qui vivait dans un coffre à objets perdus, où personne ne regarde plus vraiment.
Etait-il difficile de construire ses différentes émotions ?
Dave Mullins – Dès le départ nous étions tous très contents du design global du personnage. Et quand nous avons commencé l’animation, nous étions particulièrement focalisé sur l’histoire et il a fallu vraiment jouer avec la notion de métamorphe, qui pouvait changer de forme à n’importe quel moment à partir des objets de la cour de récré, pour lui donner vie.
Dana Murray – L’émotion est vraiment venue de ses yeux (deux balles de baseball, ndlr), une vraie fenêtre sur l’âme du personnage.
Y a t-il certaines règles à respecter pour produire un court métrage Pixar ?
Dave Mullins – Il n’y a pas vraiment de règles établies. Notamment sur l’absence de dialogues dans le film, au départ il y en avait quelqu’uns. Un film parle avant tout visuellement, et s’émanciper de toute parole prouve votre capacité à raconter une histoire avec les seules images. J’ai travaillé sur plusieurs films qui a l’origine n’avait pas de dialogues, sauf les personnages de TOY STORY. Une histoire sans dialogues s’adresse également à une plus large audience, même si on ne pense pas forcément aux problèmes de traduction en imaginant un projet. J’adore l’idée de réaliser un film qui s’adresserait directement aux publics du monde entier.
Dana Murray – Il n’y a pas vraiment de règles pré-établies, mais en production on aime beaucoup l’idée de produire un film qui ne repose que sur l’animation pure.
Y avait-il des caméos d’autres personnages Pixar de prévu ?
Dave Mullins – On envisageait d’avoir Combat Carl Jr, apparu dans un court métrage TOY STORY de mon ami Angus MacLane. Mais plus on avançait dans la production de LOU, plus l’idée semblait peu cohérente avec ce que nous voulions faire. On ne pouvait pas juste placer un personnage dans un coin comme cela.
Announcing our next short, "Lou," directed by Dave Mullins!
Publié par Disney Pixar sur mercredi 28 septembre 2016
Ce que l’on a aussi appris en discutant avec les deux créatifs :
- Le jouet préféré de Dave Mullins enfant (et qu’il a toujours) est caché dans le film.
- La production de LOU n’a jamais été rattachée à la sortie de CARS 3, c’est une simple question de calendrier.
- A l’école Dave Mullins était plutôt le clown de sa classe.
- Les deux sont prêts à collaborer à nouveau, et travaillent sur différents projets de longs métrages au sein de Pixar.
CARS 3 sortira en France le 2 août prochain.
Il y a 37 autres articles à lire.