Solo: A Star Wars Story, les origines tranquilles d'Han Solo

Cannes 2018 – Hors Compétition

Recevoir un Star Wars sur la Croisette : rien d’original, et pourtant Disney y a mis les formes. Pour un film en dehors des trilogies habituelles, et ayant connu des aléas de production retentissants, SOLO arrivait en territoire non conquis. Et si le résultat est plutôt convaincant, c’est par la force de son casting et de son univers, non de sa forme ou de son fond.

Quatrième film de cet univers à sortir en 3 ans et demi, SOLO revient sur la jeunesse du flibustier le plus connu de la galaxie, ses amis en devenir et sa vie de péripéties toutes plus improbables les unes que les autres. A défaut d’éviter les écueils de ce type de film (notamment de re-proposer des choses identiques aux précédents), SOLO dépayse par sa fougue et la vitesse de son récit. Rien ne s’arrête, et on bondit de situations en rebondissements, après quelques scènes de règlements de compte fulgurantes. Western dans l’espace, SOLO est un film de cowboys.

Dans cet univers impitoyable, le nouveau Han (Alden Ehrenreich) ne démérite pas, ainsi qu’un casting très séduisant (Newton, Harrelson…). Mais celui qui domine de la tête et des épaules, c’est Donald Glover, en grâce totale depuis quelques années et qui ne cesse de monter en puissance. Avec son acolyte robot révolutionnaire, le duo fonctionne à plein et on aimerait voir plus de Lando à l’écran. Sans révolutionner son genre, mais en le politisant quelque peu, Star Wars continue son bonhomme de chemin, installant un nouveau segment prometteur. On espère que passer cette introduction, SOLO pourra voler de ses propres ailes dans des aventures plus originales.

3 / 5