Le deuxième épisode de la saga Star Wars n’est pas exempt de défauts mais donne un peu plus de rythme que La Menace Fantôme. Forcément, il n’y a plus le délicat passage de la mise en place des personnages et des décors.
Il n’empêche : L’Attaque des Clones, bon film de science-fiction, ne fait pas toujours honneur à la saga. L’une des raisons en est simple : on a la plus grosse erreur de casting de ces dix dernières années en la personne de Hayden Christensen, pour incarner l’un des personnages les plus importants de l’histoire du cinéma SF. Et malheureusement ça ne pardonne pas. Anakin Skywalker a le charisme d’une huître dans le coma, et on atteint les abysses lors des passages avec Padmé Amidala (la pauvre Natalie Portman est entraînée dans la chute). Une romance soporifique qui non seulement casse le rythme mais s’étale inutilement, beaucoup plus que nécessaire pour développer les personnages (notamment celui d’Anakin, puisque le vrai déclencheur de sa personnalité obscure est la mort de sa mère). Quant à Jar Jar Binks, il est encore une fois à tuer d’idiotie.
Heureusement, il y a quelques passages qui procurent un réel plaisir, souvent grâce à Obi-Wan Kenobi : la découverte des clones, la poursuite dans un champ d’astéroïdes. Mais aussi l’implacable sénateur Palpatine qui dessine si habilement ses plans, aidé cette fois non plus par Darth Maul mais pas Darth Tyranus (le comte Dooku, excellent Christopher Lee qui nous livrera de sympathiques combats au sabre laser). Enfin, toute la dernière partie sur Geonosis constitue le meilleur moment du film (même si certains effets spéciaux ont mal vieilli).
Encore une étape de franchie. L’Attaque des Clones nous entraîne dans la guerre, la vraie. La guerre des étoiles, Star Wars. Mais avant cela, on connaîtra La Revanche des Sith…
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