Super 8

Steven Spielberg et J.J. Abrams, grands amateurs d’aliens s’il en est, s’associent pour nous proposer Super 8, une sorte de « classique revisité » des films de SF du siècle dernier. Et Dieu sait que Spielberg s’y connaît !

Nous sommes l’été 1979 à Lillian, petite ville de l’Ohio. Une bande d’amis collégiens tournent un film (très amateur) de zombies, en caméra Super 8 évidemment. Mais ils vont assister à un spectaculaire déraillement de train de l’US Air Force (causé par une simple camionnette… passons) qui aura pour conséquence de libérer dans la nature un extra-terrestre du genre inamical. Ils se promettent de ne rien dire sur cet accident, et surtout de ne pas révéler qu’ils y étaient.

Super 8, quelque part, c’est un peu ET avec un alien cette fois méchant. Les phénomènes inexpliqués se produisant dans la ville de Lillian ne sont pas rassurants : chiens en fuite, disparitions de personnes, vol d’appareils, explosions et destructions en tous genres. La police locale est dépassée et surtout muselée par l’armée qui ne donne aucune information sur ce qui se passe. Notre bande de copains se retrouve donc involontairement mêlée à l’affaire et surtout menacée, car l’armée recherche les témoins de la scène pour les « neutraliser ».

Tout cela aboutit à un film très classique, en réalité. La touche « 2011 » nous vient évidemment des effets spéciaux « pas trop chargés pour faire subtil » et la maîtrise du suspense et des angles de caméra improbables propres à Abrams. Pour le reste, rien à signaler sur le scénario ou la distribution. On passe un agréable moment, divertissant, mais loin d’être renversant comme la bande-annonce ou le duo Spielberg-Abrams pouvait laisser entendre. Ce qui risquera finalement de provoquer des déçus, compréhensibles.