Tamara Drewe, nouveau film du réalisateur Stephen Frears, est l’adaptation d’un comic strip publié régulièrement dans le journal anglais The Guardian. Une campagne anglaise, des écrivains, une année de vie, voilà un terreau parfait pour redonner un peu de couleurs au cinéma, et Frears ne s’en prive pas, livrant un film facétieux, drôle, rythmé.
On peut dire que le film tourne autour de la personne de Gemma Aterton, qui n’oublie donc pas de revenir au pays entre deux blockbusters (Prince of Persia, Clash of Titans) plutôt décevants. Et c’est vrai qu’on fait les meilleurs recettes dans les vieux pots, la campagne anglaise étant un terrain propice à l’amusement. Tamara Drewe (Aterton donc), tout en formes, revient dans son village natale pour écrire quelques articles, loin de la folie londonienne. Elle va faire tourner les têtes et les esprits, semant une joyeuse pagaille dans cette retraite paisible où se croisent ex-rock star, collégiennes amoureuses, écrivains en panne d’inspiration, et couples tranquilles. Du moins au début.
Tamara Drewe, c’est surtout le retour rafraichissant de Stephen Frears. Une comédie légère, pleine d’humour, où une vingtaine de personnages se croisent, font et défont l’histoire au gré des saisons. Confrontant avec délice (malin plaisir?) la haute société des villes à la tranquille villégiature de campagne, Tamara Drewe est l’exemple parfait de cette fuite en avant citadine qui en oublie ses racines paysannes, et le charme d’antan des prairies, contre l’attrait scintillant des buildings. Mais passé ce rapide cas d’espère, le film est réellement un bijou à l’anglaise, jonglant avec les mots et les situations sans trop de complications. Ajouter à cela un casting enjoué, et quelques têtes connues, on est sûr de profiter à plein de ce moment en salles. Non sans tomber amoureux de Tamara, ou de Gemma, on ne sait plus trop…
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