The Wall - Un exercice de style minimaliste pour Doug Liman

Réaliser un film peut être un fardeau artistique et technique pendant plusieurs années pour certains réalisateurs, les incitant entre deux « gros » projets à chercher les niches créatives avec le minimum de contraintes pour s’amuser un peu. C’est peut être l’idée de Doug Liman, habitué des grosses productions à effets spéciaux et/ou cascades, qui place ici deux américains en plein désert irakien sous la menace invisible d’un sniper ennemi.

Si le décor est réellement minimaliste, les enjeux du film sont tout aussi importants que pour ses films précédents. Liman doit parvenir avec quelques éléments à créer un récit avec suspense. Sans diminuer l’implication des acteurs (Aaron Taylor-Johnson en tête), c’est bien la réalisation et le montage qui pourraient donner à THE WALL son efficacité. Ou en voir ses limites rapides.

Comme précédent PHONE GAME avec Colin Farrell, ou BURIED (très proche dans l’histoire), le genre minimaliste au cinéma a toujours proposé des concepts d’histoire à ressorts qui jouent sur le fil. Si THE WALL sait installer son cadre, proposer des péripéties (retrouver des munitions, trouver le sniper..), les 1h30 du film paraissent néanmoins assez longues et répétitives. Exercice périlleux pour Liman, qui pourtant propose un final assez cynique, preuve que le fond l’intéresse à un moment tout autant que la forme.

3.5 / 5
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