Edge of tomorrow

Oh, un Tom Cruise. Ou un film avec l’acteur-producteur américain, qui ne tourne plus que dans des films supportant sa stature d’homme qui compte. Et que l’on aime ou pas, on en revient toujours à une certaine efficacité dans l’action. Dans le même registre que son OBLIVION de l’an dernier, EDGE OF TOMORROW se veut plus vif et plus piquant. Une variation de l’invasion extraterrestre loin de l’austérité du précédent.

S’entourant comme toujours de réalisateurs d’expériences, Cruise laisse sa chance ici à Doug Liman, pas si maladroit avec le premier BOURNE ou… le premier BOURNE, mais Liman a multiplié les expériences (JUMPER, GO…). Un solide artisan d’Hollywood qui se voit ici donner la chance de revenir au premier plan, et il  ne rate pas l’occasion. Dans un mélange d’effets spéciaux à tout-va, il sert une recette de boucle temporelle autour d’une invasion extraterrestre qui ne laisse pas retomber l’action pendant deux heures. Se servant intelligemment du concept, il promène le spectateur et son héros de rôle passif (au départ, en observation) à actif quand on découvre que nous ne sommes plus au début de l’histoire mais bien arrivé à un moment où le personnage central a déjà bien vécu ses boucles de temps.

Plus ludique qu’un SOURCE CODE, EDGE OF TOMORROW est ici fait pour envoyer la sauce. Se reposant sur Tom Cruise (on connaît son potentiel physique et sa vélocité), le film offre une belle composition sportive à Emily Blunt, vraie amazone badass tout du long qui réveille le genre. Pas forcément original sur le fond (on devrait saluer l’influence de cinéastes tels que Paul Verhoeven sur la nouvelle science fiction, notamment ici sur le scénario et/ou le bestiaire), EDGE OF TOMORROW s’offre néanmoins de belles armes pour réclamer le titre d’action movie de l’été. Bilan dans quelques mois.

4 / 5