Véritable agence touristique européenne depuis quelques années, Woody Allen semble se passionner pour les vieilles pierres. Après le Royaume Uni, l’Espagne et la France, place à l’Italie pour un opus rafraichissant et assez confus.
Cette fois ci, Woody divise son film en trois parties (courts métrages?) aussi distinctes qu’indépendantes. On découvre un couple américano-italien dont les parents respectifs (dont Woody) se rencontrent pour la première fois, et évoqueront les vertus de chanter sous la douche. De l’autre, un jeune homme fait face au désir de la chair au moment où sa petite amie invite une charmante amie à séjourner à Rome. Normal, quand Jesse « Social Network » Eisenberg rencontre Ellen Page… Et puis ce dernier tiers, avec un couple italien découvrant la capitale et là-aussi ses attraits (forcément, des stars de cinéma, des adultères..). Trois histoires pour illustrer la ville, où Woody insère sans doute d’anciennes idées (que fait ici Pénélope Cruz, si ce n’est caser quelques scènes de son Barcelona en rattrapage?), sans fournir de vrai homogénéité à l’ensemble. Son Paris était bien plus audacieux et inspiré (même si ici, le rôle de mentor fantomatique d’Alec Baldwin fait parti des choses appréciables).
Non, définitivement, Woody devrait reconsidérer sa capacité à filmer la vieille Europe. Bien que nous ayant offert quelques perles au long de son périple, ce Rome sonne comme un mauvais pas. Content de retrouver Roberto Benigni, voir Woody lui-même, on reste sur des comédiens éminemment sympathiques mais lancés dans un grand vide. Tout cela reste assez vain, malgré les décors d’une Rome impériale.
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