Vous voulez devenir investisseur, boursicoteur ou au contraire vous exécrez le monde de la finance ? Petit retour sur les incursions d’Hollywood dans les films de grosse monnaie. Voici ceux qu’il vous faut connaître pour savoir de quoi vous parlez.
THE BIG SHORT (2015, Adam McKay)
Un film 5 étoiles côté casting masculin (produit et avec Brad Pitt, avec aussi Ryan Gosling, Christian Bale ou Steve Carell notamment), qui s’efforce de nous présenter un point de vue presque documentaire et non sans ironie sur Wall Street et la crise économique qui a frappé tout le monde depuis 2008. Tout le monde, ou presque : les banques ne semblent pas en avoir grandement souffert.
Passé le jargon technique (et les perruques), le film se révèle particulièrement pertinent, voir effrayant.
MARGIN CALL (2012, JC Chandor)
Version sérieuse de THE BIG SHORT, voilà un film également doté d’un casting reconnaissable immédiatement (Kevin Spacey, Jeremy Irons, Paul Bettany…) qui joue le contre-la-montre nocturne avant l’annonce officielle de la crise. C’est pointu, efficace, parfaitement anxiogène et c’est surtout le premier film de JC Chandor, un cinéaste parmi les plus brillants de sa génération. On est ici face à un vrai thriller qui explore le coeur du cyclone, l’effondrement d’un groupe bancaire de l’intérieur : une vraie réussite.
LE LOUP DE WALL STREET (2013, Martin Scorsese)
On pousse les curseurs un peu plus loin : et si Martin Scorsese embrassait la folie de Wall Street après avoir rôdé dans les bas fonds de New York ? Avec ce portrait d’un courtier en bourse prêt à atteindre les sommets et à y rester par n’importe quel moyen, c’est l’adaptation d’une histoire vraie pleine de magouilles et constructions financières qui mènent le héros vers sa perte. Grandeur et décadence comme jamais.
99 HOMES (2015, Ramin Bahrani)
Position inverse des précédents, 99 HOMES (prévu en e-cinema, Grand Prix à Deauville) nous présente l’impact de la crise. Celle qui va déloger des familles dans les quartiers pauvres des Etats-Unis. Celle qui les reloge dans des motels sordides, et laissent aux démunis une absence de réponse face à un système prévu pour protéger les plus puissants. Loin de Wall Street, la fin de l’histoire se déroule ici.
WALL STREET (1987, Oliver Stone)
Inutile de revenir sur le cynisme du premier WALL STREET d’Oliver Stone (qui fera la suite aussi), ce double portrait de traders aux dents longues dresse un autre portrait de l’Amérique, celle qui joue avec l’illégalité pour parvenir au sommet. De quoi remettre en cause le système et l’intégrité des gens à l’intérieur.
LES INITIES (2000, Ben Younger)
Avant Scorsese, c’est Ben Younger qui se frotte aux affaires de Jordan Belfort, suivant l’un des jeunes courtiers travaillant pour une firme similaire. Un cas de conscience pour lui, face à la machine financière montée de toute pièce pour réellement escroquer ses clients.
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