Very Bad Trip 3

Que dire du retour du « Wolf Pack » ? Pas grand chose, si ce n’est confirmé que l’usure continue… Sur un concept qui n’aurait pas demandé plus d’un film, Todd Phillips et ses amis nous soutirent encore le peu de monnaire restant des précédents volets. « Take the money and run », ça pourrait être le sous-titre de cette comédie aux gros moyens qui n’arrive pourtant pas à s’élever plus haut qu’une comédie française planifiée pour le prime time.

Ne nous en voulez pas, qui aime bien châtie bien. Et c’est vrai que le premier HANGOVER était une réjouissante surprise d’humour noir et d’abîme crétin. On avait bien ri, puis rapidement déchanté face au deuxième volet, copie réellement conforme du précédent sauf le décor principal (on passait de Las Vegas à Bangkok). Ce troisième film est en réalité un add-on, un 2.5 en tous points, qui conclue sans surprendre ni créer. Dérivée des histoires précédentes, l’aventure reprend ici à l’évasion de Mr Chow d’une prison de Bangkok, et son retour aux USA prévoit quelques péripéties à notre trio infernal, où seul surnage par moment un Zach Galifiniakis. Pourtant ce dernier ne mérite pas que cela, cantonné à ce rôle d’handicapé cérébral aux fulgurances réjouissantes.

Sorte de conclusion grotesque à la trilogie imposée, cet HANGOVER 3 ne retrouve pas la recette initiale (ni alcool, ni drogue, ni stripteaseuses ici..), ce qui en faisait leur originalité. Malgré quelques ficelles du récit un peu surprenantes, et l’apparition d’un John Goodman sympathique, voilà une comédie peu drôle qui véhicule pourtant une image et les moyens de casser la baraque. Difficile d’être conciliant, au final…

1.5 / 5