Zootopie

Chaque année délivre désormais sa dose (forte) de Disney en tous genres, et fort heureusement la maison de Mickey sait rester forte dans le domaine de l’animation. Il s’agit de faire rêver les petits, et amuser les grands : la mission est peu évidente. Si l’ombre du petit frère Pixar lui fait de l’ombre, c’est aussi un allié précieux pour se rapprocher du public d’aujourd’hui. ZOOTOPIE bénéficie de cette proximité, en livrant ce qui s’avère une franche réussite, dynamique et moderne, sous le regard du parrain John Lasseter.

ZOOTOPIE, c’est un monde où les animaux ont appris à vivre en société. Avec leur propre évolution, carnivores et autres espèces cohabitent en harmonie, copiant un modèle de vie sociale humaine : qui est comptable, policier, pompier ou parrain de la mafia, qui conduit des trains, labourent ses champs ou est maire de la ville de Zootopie. Au milieu, une jeune lapine avec du caractère décide d’embrasser une carrière dans la police pour prouver que tout est possible.. et aider à créer un monde meilleur.

Le film ne fait pas que créer un monde parallèle où les animaux nous ont remplacés, et singent nos comportements. En fond, on déplie un propos très intelligent et bien illustré sur les différences, les a priori et le regard des uns sur les autres. De sa place sociale aux préjugés ZOOTOPIE résume un peu innocemment (c’est Disney) mais de manière très efficace nos mauvaises habitudes. On s’identifie rapidement, et la démonstration n’en est que plus parlante.

Et le film sait divertir, n’oubliant pas son florilège de références (de LA REINE DES NEIGES à BREAKING BAD), de gags et d’action. Plusieurs niveaux de discours mais une histoire qui avance bien, vite pour ne pas nous ennuyer : ZOOTOPIE est une belle réunion de talents qui emmène le film dans un rythme continu jusqu’à la fin. Si ce n’est l’absence totale de risques pris, voilà une nouvelle belle (très belle visuellement) réussite du studio aux grandes oreilles, qui nous a habitué récemment à des fortunes diverses (l’an dernier entre l’excellent VICE-VERSA et le plus déceptif LE VOYAGE D’ARLO, via sa filiale Pixar). Un spectacle qui bénéficiera des vacances pour s’imposer ? Aucun doute là dessus.

4 / 5