[Test] Assassin’s Creed Syndicate sur Playstation 4

Ah Assassin’s Creed. La poule aux oeufs d’or d’Ubisoft, a été lancée en 2007 avec l’aventure de Desmond Miles, le jeu vidéo décliné sur les consoles de maison, les consoles portables et les téléphones. Depuis 2009, Ubisoft a l’habitude de sortir un opus par an. Parfois pour le meilleur, souvent pour le pire.

Le premier du nom a démocratisé l’Open World et ressuscité le parkour (mort avec Prince of Persia), les 3 suivants (Assassin’s Creed 2, Brotherhood, Révélations) formant la triptyque autour d’Ezio n’étaient pas loin du chef d’oeuvre. Les opus qui suivirent ont toujours peiné à atteindre l’excellence de Brotherhood. Le principal problème d’Assassin’s Creed III était son personnage aussi charismatique qu’une moule. Black Flag était un peu plus réussi mais simplement pas intéressant et Unity était sacrément bugué, au-delà d’avoir un gameplay limite, était doté d’une histoire plus que bancale, même s’il bénéficiait d’une superbe direction artistique.

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Avec ce nouvel opus, Assassin’s Creed Syndicate nous emmène au coeur de Londres, époque victorienne. Et c’est à peu près tout. Le contexte historique mis en place depuis 9 jeux va plus ou moins s’arrêter là. Si on y croisera quand même la route de certains personnages connus, il ne sera pas question ici de conspiration au sein du gouvernement ou d’aller tuer un Prince qui s’avérait en fait être un méchant. Ici, on incarne deux personnages, les jumeaux Frye : Jacob et Evie. Lui est un gros bourin qui veut libérer Londres de l’emprise d’un Templier qui semble gouverner tout. Elle part à la recherche du fragment d’Eden. Cette nouveauté sur les personnages est sûrement la plus appréciable, d’autant plus que les capacités diffèrent de l’un à l’autre et que Evie est beaucoup plus intéressante. Le scénario n’aura pas d’autre intérêt et les quêtes s’enchaînent sans cohérence et dans un ennui total.

"Sauvez l'horloge de l'hôtel de ville !"

« Sauvez l’horloge de l’hôtel de ville ! »

Entre certains moments où on ne peut pas taper un ennemi parce qu’il est surélevé et celui où on ne peut simplement pas bloquer les coups parce que l’animation n’est pas assez rapide, le système de combat « amélioré » est une véritable épine dans le pied.

Autre nouveauté, celle qui fait beaucoup parler d’elle : le grappin. Celui-ci nous permettra de se balader de toit en toit dans un temps record mais encore une fois, il apparaîtra sur l’écran de manière complètement aléatoire. Vous pourrez parfois vous élancer tout en haut d’une tour, alors qu’il ne pourra pas apparaître pour atteindre la corniche en face de vous. Enfin, on perd une grande partie du charme de la série puisque les scènes de parkour sont de fait, beaucoup plus faciles.

Avec un jeu terminé à la va-vite pour sortir avant les fêtes (et suffisamment avant Star Wars Battlefront), Ubisoft nous livre encore une fois un opus non finalisé et ultra bugué (notre héros qui avance seul, certains personnages apparaissent et disparaissent d’un plan à l’autre, l’IA ne semble pas être au point, bug dans le gameplay et j’en passe…), au graphisme parfois bancal et à l’animation des personnages peu vivante.

Ca fait un peu beaucoup de bateaux là ?

Ca fait pas un peu beaucoup de bateaux là ?

Rendons à César ce qui est à César, Assassin’s Creed Syndicate est tout de même réussi sur son ambiance : Londres y est superbe et l’ère victorienne parfaitement retranscrite. L’ajout des trains est un vrai plus et les combats sur les toits des wagons y sont extrêmement plaisants. Ca ne suffit néanmoins pas à sauver le jeu du naufrage de l’ennui et du désintérêt. On espère qu’Ubisoft finisse un jour par comprendre et apprendre de leurs erreurs pour nous sortir un nouvel opus digne de ce nom.

2 / 5
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