Si Bernhoft a fait le buzz cette année, il y a mille et une raisons. Bien sûr, se faire remixer par C2C en 2012 c’était l’assurance d’une place de choix dans le cœur des auditeurs. Mais le talent, la fraîcheur et le look du bonhomme ont tout autant attiré les foules.
La Cigale l’avait chanté tout l’été et était bien pleine ce vendredi pour chanter avec le norvégien.. et son invité surprise! (petit teaser pour la fin de l’article)
Lorsque qu’il se met sous les projecteurs, on le croit seul. Mais Jarle Bernhoft n’est jamais tout à fait seul. Avec ses instruments – un piano, un synthé miniature, trois guitares et un looper – il est un groupe complet à lui tout seul.
Pour ceux qui n’ont jamais entendu parler de lui (ou bien qui n’ont pas réussi à retenir son nom) voici le principe en vidéo.
Deux micros, un dédié au sampling, et l’autre pour pousser sa voix pure de soul man. Chaque élément est samplé et ajouté à une boucle. Oui, c’est bien ça : il produit un son en live, seul, quand d’autres mettent des mois en studio a réaliser la même chose. Et le tout avec simplement trois guitares sèches et deux synthés. Pratique dans le tour bus! Bon j’exagère mais assister en live au processus est assez bluffant tout comme la créativité du bonhomme. Je ne saurais même pas dire le nombre de manières différentes qu’utilise Bernhoft pour tirer des sons de sa guitare…
- Bernhoft à La Cigale (via @matscab sur Instagram)
De C’Mon Talk en passant par Choices ou encore Streetlights jusqu’à l’apothéose Shout, reprise de Tears for Fears qui l’a révélé au grand public (notamment grâce au remix de C2C), Bernhoft a montré au public parisien qu’on peut avoir la plus cool des attitudes, le plus geek des looks et la plus soul des voix réunis en un seul homme. Et c’est d’ailleurs avec beaucoup d’humour que l’artiste s’est adressé à la salle en imitant la voix de James Brown et en racontant à quel point il allait pouvoir faire le fier en rentrant au pays après un concert à Paris.
Puis tout va trop vite et Shout se termine. Mais le public continue de chanter alors que Superstition de Stevie Wonder résonne jusqu’au retour du scandinave. Juste un rappel? C’est ce que l’on croît un temps. Puis il marmonne : « Please welcome on stage my good friend Mmmmm », un homme vêtu de rouge apparaît, affublé d’une guitare dorée à paillettes. On n’ose y croire. Mais si, c’est bien Mathieu Chédid. Quelques notes et l’on reconnaît vite Down The Road de C2C dans une version blues qui laisse largement la place aux deux guitaristes pour se faire plaisir dans des solos qui finissent de convaincre le public. Bernhoft, c’était déjà top. Mais là, c’est le summum!
Quand on pense que l’année dernière il faisait les premières parties de Ben l’Oncle Soul…
Il y a 11 autres articles à lire.