3 jours, 90 artistes, un festival complet à 9 jours de son ouverture… SOLIDAYS 2014 s’annonçait sous les meilleurs auspices et hormis la météo (pas si catastrophiques, mais on a cherché le soleil), force est de reconnaître que SOLIDAYS est devenu une grosse machine parfaitement huilée. Avec des valeurs à défendre, des actions présentées, le festival a trouvé une jolie vitesse de croisière d’où ressort également un line-up particulièrement dense. On vous livre notre première journée, entre choix musicaux et tentatives de découvertes live.
JAMES VINCENT MCMORROW
Premier à mettre les pieds sur une scène, James Vincent McMorrow fidélisait quelques fans pour lancer la grande fête. Voix lumineuse, accords rock comme il faut, c’est très (trop ?) joli, ça se laisse écouter mais on a comme l’impression que vu l’heure on ne fait que s’échauffer. Pas de temps à perdre, on file voir..
BRETON
Et oui, les anglais au nom péninsulaire étaient aussi relégués à l’entrée. Ou du moins en début de journée. Une problématique de festivals ; comment ordonner les artistes ? Et bien en ne reléguant pas un groupe aussi motivé que Breton en début de journée. C’était un peu la sortie de l’école pour Roman Rappak et ses comparses, jouant en pleine lumière leur pop désarticulé. L’effet était forcément moins intense, mais le plaisir de les retrouver bien présent. On les sent de plus en plus à l’aise avec leur public.
CHINESE MAN
Sur ce type de grand rendez-vous, difficile de ne pas connaître quelques problèmes techniques. Mais il est tout aussi difficile d’avoir la répartie des membres du collectif Chinese Man, qui livrait leur mélange hip hop-rap-reggae sur la grande scène. Après quelques secondes de silence, et le temps de réparer, les voici qui improvisent tranquillement a capella pour faire danser la foule. Revigorant.
YODELICE
Première découverte, car on l’a peu écouté (hormis son titre phare), Yodelice livre un set très rock où il fait parler sa guitare. Eternel chapeau sur la tête, il remercie vivement le public et le festival pour son oeuvre. Entre les deux, les morceaux durent et les chants résonnent pour des ballades en anglais pleines d’émotions. Largement de quoi occuper en attendant la suite, et on tire notre chapeau à Yodelice pour avoir fait un vrai choix rock sur scène. Pas forcément étonnant mais solide.
M
A l’inverse on le connait bien Matthieu Chédid. Celui qui incarne depuis une quinzaine d’années le chanteur-personnage farfelu, aux grands spectacles et à l’univers coloré était en formation réduite ; 3 musiciens, quelques lumières… pour la même énergie et autant de capacités à surprendre. Showman par excellence, M s’offrait une jolie parenthèse devant un public forcément conquis. Efficace, rythmé et terriblement vivant.
FAUVE
Allez, on s’était promis de les voir. Pour savoir si tout cela n’était qu’un épiphénomène de plus ou un vrai sacre. Et comme toujours avec Fauve (depuis l’album), on est partagé. D’un côté, des compositions musicales et une scénographie soignée, de l’autre une capacité à tout saccager par une dissertation orale qui n’offre pas grand chose. Une fausse harmonie pour un groupe qui a visiblement quelque chose à raconter mais cherche encore la bonne manière de le faire.
CARBON AIRWAYS
Du coup, on se rattrape rapidement en jetant un oeil au duo de Carbon Airways, déjà aperçu voici quelques années aux Transmusicales. Frère et soeur dans l’adversité, et devant leur public pour une séance très techno, s’adressant directement à la foule. Une grosse dose d’électronique pour bien se réveiller avant la nuit qui est désormais totalement tombée.
SHAKA PONK
On ne compte plus le nombre de passages de l’équipe Shaka Ponk à Solidays. 2 ? 3 ? Plus ? Toujours est il que les voilà s’offrant désormais la grande scène. Spectacle façonné à la perfection entre interaction live et vidéo, beaucoup d’énergie et de choses à hurler pour mieux nous faire danser. Il est presque dommage que les nouveaux titres, beaucoup plus denses et rock, moins clairs, ne fonctionnent pas aussi bien que leurs premiers tubes.
Une vraie belle journée pour bien commencer Solidays 2014, où on aura échappé aux gouttes. Il reste dommage de ne pouvoir, pour raisons de transport, retrouver les amis de Nasser ou Vitalic, relégués à la nuit du festival. De vrais rendez-vous qui aurait pu dynamiser la soirée, mais tout semblait converger vers minuit, l’heure de Cendrillon : rentrer chez soi ou continuer jusqu’au petit matin… On retrouvera les plus courageux en deuxième journée !