Intemporel. Universel. Transpirant la classe sur chacun des morceaux. Le grand David Bowie ne rate pas son retour (résurrection, diront certains) et offre avec The Next Day la claque que l’on n’attendait pas. Mais à quoi donc la devons-nous ? Une musique « classique » savamment arrangée ? Une voix tellement emblématique ? Probablement plutôt à un charisme général, et la touche inimitable : cet album, personne d’autre que Bowie n’aurait pu le faire. Aucun des groupes actuels qui aiment tant reprendre des sonorités oldies. Ils se seraient heurtés à un mur. On ne dépasse pas l’artiste, qui garde son flair contemporain intact (après tout, on lui doit la découverte d’Arcade Fire, une des grosses pointures rock actuelles).
The Next Day, c’est donc du talent, qui ne se force même pas. De quoi agacer. L’album regorge de morceaux brillants mais qui ne surprennent pas, et pourtant qu’il serait vain d’attaquer sur ce terrain de l’absence de renouvellement. Le précédent disque date de 2003. Chaque décennie mérite son Bowie. La voix n’a pas pris une ride (il parvient à monter toujours aussi facilement, sur Love Is Lost par exemple). Et même, une ballade comme Where Are We Now?, pourtant lancée en ambassadrice de l’album, se fait facilement dépasser par les titres purement rock : The Next Day, Dirty Boys, (You Will) Set The World On Fire, …
Intemporel : il suffit de lancer Valentine’s Day pour redécouvrir le David Bowie magnifique, la grande époque, désormais disponible maintenant, en 2013. Un choc. Mais pas étonnant, à la réflexion : Bowie traverse les âges. Universel : Il emmène son style avec lui. The Next Day sert tout simplement à combler les fans. Et pour ceux qui le découvriraient, il s’agit d’un très bon album de rock, tout simplement.
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