Eels – The Cautionary Tales of Mark Oliver Everett

Si cela fait longtemps qu’il ne faut plus courir après le successeur des sublimes Electro-Shock Blues ou Daisies of the Galaxy, force est de constater qu’un album de Eels ne s’en était pas rapproché autant depuis The Cautionary Tales of Mark Oliver Everett. Il faut dire que le disque met immédiatement dans l’ambiance « sortez vos mouchoirs ». Sorte de bande-originale des malheurs de la vie, les treize pistes enchaînent les mélodies mélancoliques et les paroles amères, avec une réelle volonté de tirer les larmes comme avec le terrible Serie of Misunderstandings.

Dès lors, plusieurs choix s’offrent à vous : ou vous vous laisser emporter par l’album et sombrez dans une profonde dépression, ou vous finissez par ne plus être sensible à cette débauche de soupirs musicaux et décidez de sortir de l’état de somnolence que l’on essaie de vous infliger. Les deux choix sont dangereux ; dans un premier cas on risque de vous retrouver pendu(e) à votre lampadaire Regolit IKEA (qui heureusement n’est pas rigide), soit vous garderez une impression mitigée de l’album.

Bon. Prenez cette critique comme un avertissement, une mesure préventive. Oui, The Cautionary Tales of Mark Oliver Everett est un bel album triste et rares sont les artistes (tourmentés) qui peuvent en produire d’aussi forts comme Mark Oliver Everett. Il vous donne quand même un sacré coup au moral lorsque vous vous l’enfilez d’une traite, mais si vous parvenez jusqu’à Mistakes of My Youth vous entreverrez peut-être une lueur d’espoir. C’est sur cette lueur qu’il vaut mieux terminer cette chronique.

3 / 5
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