Iggy Pop @ Le grand Rex ’16

Avec Post-Pop Depression, on savait que la rencontre entre Iggy Pop et Josh Homme avait fait des étincelles, prolongeant la jeunesse sans fin du premier tandis que le second s’éclatait au service d’un de ses maîtres. Forcément, un tel cocktail ne pouvait qu’exploser en live.

Et ce n’est pas le Grand Rex avec son orchestre rempli de sièges qui allait changer ça. En débarquant à toute berzingue sur un Lust for Life flamboyant, la nouvelle formation de l’Iguane a tout de suite prouvée combien le son stoner de ce bon vieux Joshua a su se marier parfaitement aux compos d’Iggy pour leur donner un méchant coup de fouet. Inévitablement, ces deux heures de concert s’en sont transformées en véritable choc des titans!

D’un côté Iggy Pop, forcément, énergumène de 69 balais à l’énergie dévastatrice que rien n’arrête. En moins de 3 morceaux, le type avait fait autant de bains de foule, et était évidemment torse nu en train de se tortiller dans tous les sens, clamant son amour au public tout en lui envoyant des « fuck you » salvateurs.

De l’autre Josh Homme, le roux le plus classe du monde qui, libéré de son poste de frontman des Queens of the Stone Age, se déhanchait à tout va en se baladant sur sa guitare, sexy en diable dans un costume à stras rouge d’une classe démentielle. C’est simple : je ne l’avais jamais vu s’éclater à ce point à un concert, tout sourire dehors, twistant à tout va et avec un déhanché ininterrompu que n’aurait pas renié Elvis Presley, tout en gardant une humilité folle devant le meneur de la troupe qu’il semble idolâtrer.

Les morceaux de leur album commun prenait une ampleur folle en concert, la batterie puissante du jeune premier de la classe Matt Helders envoyait du pain avec une maitrise proprement stupéfiante (et vas y que je tape tellement fort sur mon fus que la baguette s’envole mais que je la récupère aussitôt sans perturber le rythme d’une fraction de seconde !), et les deux autres guitaristes de QOTSA se faisaient visiblement plaisir comme pas permis.

Le public du Rex s’est compressé pour porter Iggy à maintes reprises (je peux désormais dire « j’ai touché Iggy Pop ! »), celui ci a carrément fait le tour de la salle en traversant le public et sans même parler d’une set-list remplie ras la gueule de tubes trouvant une seconde jeunesse grâce aux putains de musiciens sur scène s’éclatant comme des gosses, ce concert était un triomphe à tout point de vue, rappelant combien le rock’n roll est définitivement la meilleure musique au monde.

Crédits photo : Joffrey Di

Iggy Pop Setlist Le Grand Rex, Paris, France 2016, Post Pop Depression