Troisième et dernier jour sur l’hippodrome de Longchamp, où Solidays nous offrait sous un soleil de plomb une très belle affiche, dès le début de journée. Rendez vous à 17h pour retrouver le trio sympathique de Puggy, dont on vous parlait il y a déjà quelques temps. Pas timides, Matthew Irons et ses deux potes nous ont offert une montée en puissance sur une heure en mixant leurs deux albums sans discontinuer. La chaleur commençait à monter… Et ça n’était pas de chance, alors l’ombre du chapiteau, on se retrouvait devant la grande scène avec monsieur Bernard Lavilliers, pas avare en mots entre deux chants, avec sa troupe de musiciens, cuivres et sonorités latines omniprésentes. Le public, un peu disparate, se massera dans le peu d’ombre pour ne pas subir le soleil de plein fouet. Une heure suffira à peine à Lavilliers pour faire le tour de ses classiques, et on le quittait rassasié pour une suite.. plutôt calme, à savoir attendre IAM sur la même scène.
Et oui, les grands frères sponsoriés par Adidas étaient de la partie, et quel concert! Eux venaient sans actualité, juste pour le plaisir, et se permettaient sans trop de mal de reprendre leurs tubes (le Mia, L’Ecole du Micro d’Argent…) ultra connus par un public conquis. Voir le groupe qui a traversé ses 20 dernières en live, un grand plaisir, qu’on aime le rap ou non. La prestation valait le déplacement à elle seule. Sitôt terminé, on pensait ne plus recevoir de cadeaux, et c’est bien Gaetan Roussel qui finissait de nous achever. Alors que son album (très bien) cartonne, l’ex-Louise Attaque ou Tarmac nous offrait un live d’une grande puissance, remixé pour le direct, sans temps morts et tout en rythme.
On se faisait de nouveau avoir face à Moby, chargé de clôturé le weekend, tâche ingrate s’il en est, confiée l’an passé à M, ce qui marchait forcément. Pour le chauve new-yorkais, nos doutes disparaissent d’entrée face à l’avalanche de tubes, et la volonté de les jouer en live (non, Moby n’est pas que Dj..), morceaux à sonorité électro repris façon rock, disco, tribal.. Le public, au complet et conquis, est en transe sur la dernière heure, au diapason de la dizaine de titres rejoués devant nous, chacun devenus des classiques. On ressort donc lessivé, éreinté de cette dernière journée, qui s’est révélée bien plus audacieuse que prévu, et où on aura bien profité d’une journée en plein soleil. Le rendez vous l’an prochain est d’ores et déjà assuré!