Ce n’était pas forcément l’album le plus attendu, et le voici donc sous forme de grosse surprise : In The Grace Of Your Love, quatrième album des new-yorkais de The Rapture, fait sensation. Cinq ans après Pieces Of The People We Love, le groupe revient avec un pur disque dance-rock du meilleur calibre. C’est peut-être la magie de la french touch qu’il contient, qui nous séduit autant : enregistré à Broolkyn et Paris, In The Grace Of Your Love est produit par Philippe Zdar (également producteur du groupe Phoenix et membre de Cassius).
Du haut de ses 11 titres et 50 minutes, le disque s’apparente à un recueil de hits. Et pour ma part j’ai été complètement emballé, pas forcément par le début (notamment la première piste, Sail Away, qui séduit jusqu’à ce que l’on découvre ce qu’il y a ensuite) mais par la montée en puissance de l’album. Elle commence par Miss You, saute jusqu’au surprenant accordéon de Come Back To Me (et son excellente rupture), et explose enfin avec l’éponyme In The Grace Of Your Love. Juste après, l’ensemble retombe (très légèrement, la qualité étant toujours au rendez-vous) avec Never Die Again, Roller Coaster et Children, comme s’il nous fallait reprendre notre souffle.
Et il le faut effectivement, pour se préparer au tubesque How Deep Is Your Love ?. Loin d’être une reprise des Bee Gees (avouez que vous y avez pensé) le morceau est la bombe electro que l’on attendait depuis longtemps. Approchant les 6 minutes 30, How Deep Is Your Love ? collectionne les tempos, accroche l’esprit avec ses paroles matraquées, et donne même une claque aux inconscients qui voudraient ringardiser le saxophone dans la musique moderne (ineptie lue dans un magazine masculin). Bref, un vrai tube.
Pour nous remettre de nos émotions (à nouveau), l’album nous réserve en dernier titre exactement ce qu’il faut : It Takes Time To Be A Man, un morceau soul parfait pour terminer avec le sourire dans la tête si ce n’est sur le visage.
Vous l’aurez compris avec cette chronique enthousiaste, avec In The Grace Of Your Love on a trouvé l’un des albums marquants de 2011 et il aura fallu attendre la rentrée pour qu’il vienne. Mais c’est finalement le remède idéal pour ne pas se laisser gagner par la morosité de la période. Merci, The Rapture.
5 / 5