Le nouvel album de The Rapture est un mix. Un énooorme mix, de 22 pistes, qui parcourt 30 ans de musique dans les styles qu’affectionnent le groupe : électro-funk-disco-rock-hip-hop-house, et j’en oublie sûrement. Et c’est, pour ne rien vous cacher, mon énooorme coup de coeur musical du moment. Play.
En-dehors du fait qu’il s’agit donc d’un set s’enchaînant à merveille, c’est surtout l’impressionnant recueil de morceaux composant le disque qui le rend mythique. On trouvera entre autres l’excellent Bounce, Rock, Skate, Roll de Vaughan Mason & crew que l’on sent à peine venir, et qui marque le premier titre d’un ensemble de trois absolument génial, où Tee’s Happy de Northend joue la transition avant de laisser le dément (et très rare, et trop court) I’m An Indian Too, une chanson de 1946 (!!!) remixée en 1979 par Don Armando (Don Armando’s Second Avenue Rhumba Band). Et c’est évidemment cette version qui est reprise par The Rapture.
Bon après, ce sont les frenchies de Martin Circus qui sont à l’honneur (avec Disco Circus), histoire de se remettre de nos émotions. Un peu plus loin, Thomas Bangalter apparaît avec le titre Club Soda qui n’est pas sans rappeler du Moloko. Cette partie du disque continue de se dérouler à merveille, par exemple avec The Passion (Kiloo & Phonique) annonçant du Armand Van Helden (Flowerz).
La seconde moitié est plus consensuelle, disons, un peu moins « riche en rebondissements », quoique tout aussi plaisante. Notons ainsi le Township Funk de DJ Mujava (morceau qui a surtout explosé au Royaume-Uni), Everybody’s Got To Make A Living de Dances With White Girls, et puis, vers la fin (piste 19) The Rapture déterre un autre monstre sacré de la musique : Get Get Down de Paul Johnson, qui lui-même samplait le titre Me And the Gang de Bohannon à l’époque. Bref, on n’a pas fini de parcourir l’histoire de la musique, avec un seul CD pourtant. J’aurais pu mentionner Going Back To My Roots de Richie Havens, mais je me rends compte au final que j’aime autant la seconde moitié que la première, bien que différente. Allons à l’essentiel : tout est brillant!
Avec Tapes, les New-Yorkais de The Rapture se sont accordés un petit plaisir, complètement partagé quand on l’écoute. N’est-ce pas la définition du mix parfait ? Le label !K7 Records ne s’y est pas trompé en leur confiant les commandes.
4.5 / 5