On n’y croyait plus trop : passé la locomotive HEROES, les séries à base de superpouvoirs, hors CW (et donc très teenagers dans le traitement), c’était fini. Sauf à redonner une carte blanche à Syfy, qui via ALPHAS tente quelque chose. Une forme de renouveau de l’équipe à superpouvoirs, très copiée sur les X-Men (version Stan Lee), mais qui a le mérite de jouer modeste. Ambition mesurée pour une série qui travaille les points importants : les personnages et l’histoire.
Passée une première saison de présentation, ALPHAS prend à bras le corps une mythologie en devenir. On nous valide le grand méchant, une super menace et surtout on tisse des liens entre chaque élément déjà présenté. Un gouvernement un curieux, une agence secrète, des méchants humains (au final), des retours de têtes connus, des enchaînements logiques et… une volonté de mieux faire, sans trop en faire. ALPHAS gère donc au mieux sa deuxième année, en développant ses points forts, corrigeant quelques abus (des effets spéciaux cheaps en première saison), et livrant ce qui doit être la meilleure série de superhéros devant même HEROES.
Cerise sur le gâteau, la série fantastique parvient même à nous troubler sur la fin. Gentils pas si sympa, équipe pas si soudée, traumatisme de certains évènements… La série prend une ampleur tragique, et couronne le tout avec un cliffangher du feu de dieu (pardon) pour sa clôture. Reste à espérer qu’une troisième saison soit validée, pour mieux tenter de voir où veulent aller les scénaristes. La prise de risque est totale, le plaisir présent. ALPHAS, la réponse à une absence de proposition côté fantastique US. Enfin du concret.
3 / 5