Battlestar Galactica – saison 1

Remettre au goût du jour une série des années 70’ passée culte, c’est prendre un moindre risque. Commencer la diffusion par deux téléfilms d’une heure et demie chacun pour tester les réactions, c’est le comble de la prudence. C’est sur cet aspect que Battlestar Galactica version 2003 a misé : la sécurité, afin d’éviter le plantage à tout prix.

Le prix, il est évidemment cher payé : pas la peine d’y chercher toute innovation par rapport aux standards des séries télé à succès ou même ceux du registre de la science-fiction. Les éléments utilisés sont tous éprouvés et reconnus. Le gros atout, c’est qu’ils sont intervenus au moment opportun, avec un public des années 2000 prêt à les accueillir favorablement et privilégiant l’assurance de passer un agréable moment plutôt que le risque d’être déçu par une réinvention des histoires de batailles spatiales.

Classique, mais très bien exploité

Synopsis (très légèrement retouché) tiré du très bon site spécialisé Battlestar Galactica Online.

Quelque part dans l’univers, 12 colonies humaines prospèrent. Quarante années après une guerre contre les cylons, des machines cybernétiques conçues par l’Homme, la paix règne enfin…

Le dernier vaisseau de guerre, le BSG-75 Galactica, va bientôt être désarmé pour devenir un musée, quant à son commandant, William Adama, la retraite marque son visage. Mais la paix sera de courte durée lorsque les cylons réapparaîtront subitement et détruiront les 12 colonies. Une guerre éclair obligeant le Galactica à fuir avec les derniers vaisseaux coloniaux civils encore en vie. Cette dernière flotte de l’Humanité part ainsi en quête d’une légende, la treizième et dernière colonie de Kobol : la Terre…

Inutile de dire qu’avec une poignée de vaisseaux et un peu moins de 50 000 humains encore en vie, la bataille s’annonce difficile. Car en face, on trouve la pointe de la technologie et une évolution fortement angoissante : les cylons peuvent désormais ressembler aux humains, et ont cloné de nombreuses copies comme autant d’agents dormants croyant être au service de l’humanité pour l’instant…

L’action se déroule principalement à deux endroits : dans l’espace bien sûr, au gré des nombreux « sauts » pour échapper aux cylons. Et puis sur Caprica, l’une des douze colonies dévastées par les bombardements nucléaires, où le lieutenant ’Helo’ est resté, ayant donné sa place dans le vaisseau au docteur Gaius Baltar, un érudit, qui a sa part de responsabilité dans l’attaque cylon malgré lui, ayant succombé aux charmes de la ravissante Numéro Six qui l’accompagne désormais dans son esprit.

La première saison est donc celle de la réorganisation des troupes et de la découverte de l’ennemi. Les cylons ont évolué et ils se cachent parfois parmi les humains. La situation est propice aux luttes tant externes qu’internes : la Secrétaire à l’Education Laura Roslin, en tant que dernière survivante du gouvernement, se retrouve présidente, et ce n’est pas sans créer tensions et contestations. Au fil des épisodes, la quête de la Terre va finir par se mettre correctement en place (même si elle met du temps) et offrir un final tout en rebondissement pour s’élancer de plus belle vers la saison suivante. Une série de qualité, tout en maîtrise des genres scénaristiques, qui la rend difficilement contestable tant sa prudence lui impose de rester dans les conventions avec des éléments reconnus et approuvés. Un succès imparable.

Distribution

Edward James Olmos : Commandant Adama
Mary McDonnell : Laura Roslin
Katee Sackhoff : Lieutenant Kara ’Starbuck’ Thrace
Jamie Bamber : Capitaine Lee ’Apollo’ Adama
James Callis : Docteur Gaius Baltar
Tricia Helfer : Numéro Six
Callum Keith Rennie : Leoben Conoy
Grace Park : Lieutenant Sharon ’Boomer’ Valerii
Michael Hogan : Colonel Tigh
Matthew Bennett : Aaron Doral
Paul Campbell : Billy Keikeya
Aaron Douglas : Chef d’équipage Tyrol
Barclay Hope : Transport Pilot
Lorena Gale : Priest Elosha
Kandyse McClure : Dualla
Tahmoh Penikett : Lieutenant Karl C. ’Helo’ Agathon