Homeland – saison 5 : connectée à l’actualité

Homeland signe sa meilleure saison depuis… la première ? Sans doute. Rebattant à nouveau ses cartes, la série démontre une nouvelle fois son incroyable capacité à produire une fiction bien plus que dans l’ère du temps, mais carrément dans l’actualité la plus sérieuse.

Cyberterrorisme et hyperréalisme

La carte géopolitique change pour cette saison 5, et bascule en Europe, plus précisément à Berlin. Carrie Mathison n’est plus à la CIA mais travaille pour une fondation (qui aide les réfugiés fuyant la guerre), et bien sûr, c’est là que tout va se passer : un hacker a piraté la CIA et récupéré 1361 documents confidentiels, qu’il communique à une journaliste américaine basée… à Berlin ; et plus précisément dans la même fondation que Carrie. Oh la la quelle coïncidence !

Bon, ce n’est pas la première des facilités qu’utilise Homeland dans cette saison ; et cela nous aurait sûrement beaucoup plus gêné, si le reste n’avait pas été mené avec une rare maestria. À commencer par l’inclusion de l’État Islamique (Daech) dans le scenario, de manière terriblement pertinente (menace d’attentats en plein coeur d’une capitale européenne, comment ne pas trouver cela crédible), et l’implication des différents services de renseignements dans une même ville. Ce piratage va évidemment avoir une incidence personnelle sur Carrie, et ramener les autres personnages habituels de la série, sur le devant de la scène…

Saul contre tous

Au premier plan, Saul Berenson bien sûr, qui débarque à Berlin, pour superviser les opérations avec la directrice de la CIA locale, Allison Carr. Et tout ne va pas vraiment se dérouler tranquillement, les soupçons se déplaçant très souvent au fil des épisodes, atteignant ainsi presque l’ensemble des personnages principaux dont Saul lui-même. Sachant qu’il est lui-même très suspicieux… le climat de paranoïa s’installe facilement et le spectateur en est relativement vite épargné, lui permettant de suivre l’intrigue de manière très confortable. C’est agréable d’être baladé, mais juste comme il faut.

God Save Peter Quinn

Révélation de la série depuis la mort de Nicholas Brody, Peter Quinn est largement mis en avant dans cette saison 5, de quoi ravir les fans. Le héros badass monte même au premier plan avec une intrigue pas-si-secondaire-que-cela-au-final qui va le rapprocher de tous ses collègues (passés ou présents) et le mettre en ligne de front terroriste.

Bilan : quasi-parfait

Il ne manque à cette saison 5 qu’un épisode final. Et oui, le bémol survient lors de la conclusion, où le rythme déraille, le soufflé retombe, et l’on reste un peu sur sa faim. Pas de cliffhanger insoutenable (c’est un bon point), mais une réelle différence d’intensité avec les 11 épisodes précédents. Qu’importe s’il y a du dépôt au fond de la bouteille, on voit rarement des séries être aussi en forme à leur cinquième saison, surtout après autant de « nettoyage » auparavant. Bravo Homeland.

4.5 / 5
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