Human Target – Saison 2

Christopher Chance avait eu une première année plutôt sympathique, rythmée et aventure. Loin du comics d’origine, les créateurs de la série ont su s’offrir un show plein d’actions et de fun, sans aucune prise de tête derrière. Chance sauve des vies, y met du style et pas mal d’humour. Une série avec un charisme moderne, qui nous renvoyait aux standards des années 80 : du fun, du fun, du fun.

Difficile donc d’enchainer sur la 2e année, surtout après un cliffangher haletant où on voyait l’organisation qui avait entraîné Chance tenté de lui remettre le grappin dessus. Au final, peu importe : la deuxième rentrée nettoie tout cela en moins d’un épisode, changement de show runner oblige (ou pas). Chance repart pour un 2e tour, et on oublie carrément la mythologie qui se construisait : place à encore plus de fun, moins de prise de tête. Son premier client, une riche veuve esseulée, devient carrément son patron, en remerciement. Chance construit son agence, plus ou moins en le voulant, et la série y gagne en féminité. Outre cette providentielle manne financière, qui sera un intérêt romantique indéniable, une voleuse de talent les rejoint, jouant plutôt le rôle de l’ingénue moins expérimentée, plus jeune, plus docile. Voilà une équipe formée pour gagner, et Human Target nous offre alors 12 épisodes de mission solo, quelquefois agrémentée d’un suivi sur plusieurs épisodes. Bref, voilà votre dose d’action pour l’année.

Human Target n’est pas la série obligatoire sur la saison, mais offre de belles qualités, indéniables, qui suffiront à vous détendre pour quelques minutes. C’est carré, on sait à quoi s’attendre. Cascades, explosions, prises d’otages, fusillades ou enlèvements, on est au cœur d’une série d’entertainment contemporaine, mais bien encadrée. L’équipe s’occupant de la série prend soin, pour une fois, de ne pas balancer de la poudre aux yeux, filmant à la va vite sur fond vert ou bleu, etc… Non, la série a une vraie plus value, visible à l’écran, qui rend hommage à ses cascadeurs ou techniciens. Tout semble vrai, la plupart des choses sont réalisées en direct (notamment quelques belles cascades assez périlleuses), et on ne prend pas le spectateur pour un idiot. Sans forcément éclater au grand jour, cette nouvelle saison, bien que simplifiée dans l’ensemble, offre les mêmes avantages que la première saison. On ne critiquera pas le fait de vouloir coller à Chance une romance à deux francs six sous, apparemment passage obligé quelque soit la série, et largement inutile ici (surtout avec des indices semés en première saison sur ses traumatismes précédents). Toujours propice à quelques guests de renom, Human Target accueille quelques visages connus, et en récurrent un Tony Hale (Arrested Development, Chuck…) un peu plus fin que d’habitude.

Non, vraiment, Human Target se regarde sans déplaisir, sans doute la meilleure de sa catégorie. N’y chercher rien d’original ou d’extraordinaire, c’est du déjà vu, mais bien foutu. Reste à attendre la décision de confirmer une troisième saison, et le cas échéant d’espérer voir des ambitions à hauteur de leurs possibilités.

2 / 5