Quand on voit arriver la suite d’un gros film d’action, on peut s’attendre à un minimum sportif : plus loin, plus haut, plus fort. LA CHUTE DE LONDRES, suite donc de LA CHUTE DE LA MAISON BLANCHE (OLYMPUS HAS FALLEN en VO, à ne pas confondre avec le WHITE HOUSE DOWN de Roland Emmerich), ne réussit pas à atteindre le minimum de nos espoirs, et se transforme très rapidement en purge complète. Presque pas drôle.
Dans le premier, un agent de sécurité un peu badass sauvait le Président américain d’une attaque en règle de sa maison à Washington. En un an, il faut dire que la Maison Blanche se faisait détruire deux fois : pas très sécurisée. Dans le deuxième volet, voilà le même Président et le même agent aux méthodes expéditives et au caractère grognon (coucou Jack Bauer) à Londres pour un enterrement qui se transforme en piège chargé d’explosifs. On n’assiste ensuite à une descente en règle du cinéma contemporain : plans sortis d’archives, réalisation famélique voir hasardeuse, scénario sans aucunes surprises ni puissance, dialogues incongrus, moralité de l’ensemble très douteuse.
Sur un fond d’ultra-patriotisme américain un peu puant (le cinéma d’action US sauvant le reste du monde, ou au moins son Président, pour s’imposer en héros de la liberté et de l’espoir face aux méchants terroristes arabes), LA CHUTE DE LONDRES n’offre que bien peu d’intérêt dans un contexte où la moindre des choses serait de proposer un spectacle avec un minimum de recul. Ici l’action est décevante sur la forme, et son fond reste a minimum problématique. On ne vous parle même pas du casting solide (Morgan Freeman, Robert Forster, Jackie Earle Haley & Melissa Leo pas du tout exploité à l’écran…
Si le premier volet ne laissait que peu d’espaces à la vraie création, il proposait néanmoins un divertissement (intellectuellement peu palpitant) solide. La suite se vautre largement dans un océan d’effets bas de gamme, et d’une morale dangereuse. A se demander l’intérêt d’une vraie sortie salle pour ce direct-to-video à éviter.. Allez, on ne met pas totalement zéro en note pour l’audace de l’avoir incruster dans les salles françaises.
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