Les Revenants – Saison 1

Nouvelle série canal-cryptée, LES REVENANTS s’aventure dans le genre fantastique. Une première, si on excepte quelques classiques remis au placard (BELPHEGOR) ou des feuilletons aseptisés pour prime time. Dans LES REVENANTS, l’influence des grands frères US se fait sentir (y compris dans les décors, les costumes, les personnages…), tout en essayant de faire dans l’originalité à la française. C’est un peu le bilan de cette première saison, alors que la deuxième est déjà confirmée : tenter quelque chose. Non sans un certain succès.

LES REVENANTS tire son histoire et son origine d’un film de Robin Campillo sorti en 2004. Un succès d’estime mais pas forcément public que son producteur recycle donc en série télévisée, et à juste titre. Le sujet s’y prête : lorsque des supposés morts reviennent à la vie, une petite ville perdue au milieu des montagnes s’en trouve changée. Comment réagir ? Comment les réintégrer ? On ne parle pas de zombies ici, juste de disparus (vraiment disparus ou vraiment morts) qui reviennent en société. Si la majeure partie de la saison voit se négocier l’arrivée de ces morts vivants (littéralement), leur acclimatation à ce nouvel environnement ou la réaction de leurs proches, la fin de saison offre une réflexion plus large et plus mystérieuse à tout cela qui créé un suspense grandissant au fur et à mesure qu’on découvre l’ampleur des choses. Ce qui ne devrait pas rassurer les scénaristes, sauf si le plan est déjà connu pour les saisons à venir.

Très français dans l’âme (dialogues ampoulés, direction d’acteurs quelquefois maladroites malgré un casting cinq étoiles – Clotilde Hesme, Céline Sallette, Guillaume Gouix, Frédéric Pierrot, Grégory Gadebois, Ana Girardot…), LES REVENANTS parvient néanmoins à dépasser sa condition en tissant un voile brumeux autour de son intrigue, permettant de grandes libertés au final côté mystères et rebondissements. Si les questions se multiplient autour de la dernière heure, après trois quarts de saison en exploration socialo-romantico-policière assez répétitive, l’ambiance se veut plus post-apocalyptique, tirant même vers du survival pas déshonorant. Reste à voir où tout cela va mener, et si les promesses qui s’accumulent sur la fin ne s’écrouleront pas ensuite.

2.5 / 5
À lire aussi ⬇️

Devenez contributeurs/rices. 👊

Rejoignez un magazine libre et respecté. Depuis 2004, Onlike recense pas moins de 46 contributeurs indépendants dans ses colonnes,

en savoir plus
NEXT ⬇️ show must go on