Rubicon – saison 1

En seulement 13 épisodes, la discrète série Rubicon s’est imposée comme l’une des excellentes surprises de la rentrée. Un nouveau joli coup pour la chaîne américaine AMC, déjà détentrice de noms réputés comme Breaking Bad, Mad Men ou The Walking Dead.

Rubicon se déroule à New York, actuellement. Plus précisément à l’API (American Policy Institute) où travaillent des analystes spécialisés dans les renseignements, afin de démasquer des terroristes ou de déjouer des tentatives d’attentats. Will Travers, le héros de la série, est l’un de ces analystes. Au début de cette saison 1, un fait divers presque anodin va jouer le rôle de détonateur : le suicide de l’homme d’affaire Tom Rhumor, sur lequel sa veuve (Katherine Rhumor) va enquêter, se doutant que quelque chose se cache derrière.

Que cache ce suicide ? Comment l’enquête de Katherine Rhumor va se retrouver étroitement liée à l’API et au travail des analystes ? C’est ce que raconte Rubicon saison 1, avec talent. La première prouesse est de traiter la menace terroriste de façon « intellectuelle », loin des séries d’action à la Sleeper Cell et bien sûr à la 24. C’est même une petite anecdote sympathique à souligner : l’acteur James Badge Dale qui joue héros Will Travers, a été le bras droit de Jack Bauer dans la saison 3 de 24 Heures Chrono, puis on l’a vu plus récemment dans la série The Pacific où il interprétait un journaliste sportif qui s’engage dans la bataille. Très doucement donc, il a délaissé les muscles pour privilégier le cerveau, avec succès.

Car la distribution de Rubicon est également l’un de ses atouts : tous ses personnages sont emblématiques. Will Travers bien sûr, mais également ses supérieurs, Kale Ingram ou encore Truxton Spangler. Sans compter les autres analystes et seconds rôles pour lesquels la série a su créer une histoire personnelle sans avoir besoin de trop en montrer, comme Grant Test, Miles Fiedler, Tanya McGaffin ou Maggie Young. Les amateurs de la série Fringe reconnaîtront également le personnage de Donald Bloom, dont l’interprète sait vraiment se rendre antipathique aussi bien dans Fringe que dans Rubicon.

Véritable réussite, Rubicon saison 1 arrive donc à nous embarquer dans son rythme pourtant lent mais qui se révèle finalement plutôt intense. A contre-courant des autres séries qui en mettent un maximum en quelques minutes, Rubicon prend son temps et soigne ses effets. Les surprises n’en sont que plus retentissantes, même si, il faut le reconnaître, les scénaristes prennent parfois de sacrés raccourcis pour faire avancer l’intrigue, au détriment parfois d’explications concrètes. Qu’importe, la série étant désormais lancée et approuvée, on ne peut qu’attendre sa saison 2 avec impatience qu’être désolés d’apprendre que Rubicon n’a pas été renouvelée pour une saison 2.

4.5 / 5
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