Sons Of Anarchy – Saison 2

Petit historique d’un succès annoncé. Lorsque FX, chaîne du câble américain, termine The Shield en beauté, la question est ouverte : quelle série remplacera le hit des 7 dernières années?? Et bien la réponse se trouvait dans l’équipe créative de ladite série, en la personne de Kurt Sutter. Scénariste, producteur voir réalisateur, ce dernier lance donc juste avant le final de The Shield sa nouvelle création : Sons Of Anarchy. Ou le quotidien pas si éloigné des ville d’un gang de motards plutôt de campagne, accessoirement pourvoyeurs d’armes pour les gangs latinos et blacks des quartiers chauds.

Ambiance tendue. La deuxième saison s’ouvre sur l’arrivée en ville des racistes d’extrême droite. Il faut préciser que dans SOA tout marche en groupe. Tel le Far West ancien, personne ne sort sans un ou deux gardes du corps habillés à l’identique. Les motards d’un côté, les policiers de l’autre, et entre les deux les Niners, les latinos (motards aussi), et les blancs. Voir même le FBI, qui s’est définitivement installé avec une allumée du bocal au sommet (formidable Ally Walker). De toute façon, la psychologie n’est pas le fort des personnages. On joue au plus fort dans Charming, petite ville bien planquée, où les Sons font la loi plus par tradition que par réel pouvoir. Si on les avait vu en difficulté en première saison, ici ce sera plus l’affrontement direct. Que ce soit avec les aryens désireux de les virer de la place, ou au sommet du groupe lui-même, ça envoie sévère. Et si d’ailleurs l’impact est moins important que The Shield (filmé au plus près, au plus glauque aussi), Sons of Anarchy nous plonge dans l’Amérique profonde, celle des grandes routes et du respect mutuel. Sauf qu’ici il est souvent bafoué..

Finalement l’enjeu de début de saison laissera place à de nouveaux objectifs plus concrets. Jax, héros au coeur tendre désireux de réformer le club pour en revenir à du bon vieux commerce de calibres, devra se résoudre au fait qu’une fois la violence allumée, ils ne peuvent plus faire marche arrière. Et lorsque sa propre mère se fait attaquer, les chiens sont lâchés. Au détriment donc de la paix. Et oui, c’est aussi l’Amérique, même si cela ne se défend pas : si on attaque un membre du groupe, la réponse est automatique. Et dans le jeu de chats et de souris entre les Sons, le FBI, les terroristes irlandais et les fachistes, dur de voir qui l’emportera… Jusqu’à un final impressionnant, où les auteurs décident de prendre de l’envol et d’annoncer une saison 3 épique. De tous bords. On en saura un peu plus l’année prochaine, mais les Sons n’en sont qu’au début d’une longue guerre semble t-il…

2 / 5