En salles depuis une semaine, BANDE DE FILLES de Céline Sciamma nous a tant retourné le crâne qu’ému aux larmes, avec comme armes principales un casting pas vraiment pro mais criant de sincérité, un sujet pas vraiment facile et une BO enveloppante comme un Damart, le tout shooté en scope, parce que c’est plus beau. Ensuite, on vous hurlera qu’on exige un plébiscite de l’Académie-des-Arts-et-Techniques-du-Cinéma aux César (Meilleure Réalisatrice, Meilleur Espoir, Meilleure Photo et Meilleure Musique originale, au moins). En attentant, plein d’un élan « bright like a diamond », la rédaction d’Onlike vous propose sa sélection de bandes de filles cinématographiques, pour prolonger la séance.
Plantée devant sa dvdthèque, votre rédactrice s’attendait à lutter pour parvenir à une sélection finale. Mais force fut de constater que les « bandes » de filles à proprement parler se faisaient assez rares. Là où on trouve pléthore d’héroïne cool en solo (The Bride de KILL BILL, Lady Snowblood, Hitgirl de KICK-ASS, Mercredi Addams dans LES VALEURS DE LA FAMILLE ADDAMS, Katniss Everdeen de HUNGER GAMES) et même de nombreux duo féminins (LES DIABOLIQUES, THELMA ET LOUISE, GHOST WORLD), la bande s’avère moins fréquente, voici nos préférées.
Les égéries tokioïtes : Stray cat rock : Sex hunter
Trois ans avant son rôle iconique dans la série de films « LA FEMME SCORPION », Meiko Kaji portait le fedora comme personne et réglait, avec sa bande, leur compte aux gros machos vicieux sur des parkings, avant d’aller affronter les gangs rivaux. Subtilement traduit en français par « Boulevard des chattes sauvages », Meiko et ses copines envoient se rhabiller toutes leur pâles copies tarantiniennes.
Alternative : GIRL BOSS GUERILLA, plus violent et moins habillé, le Japon dans ce qu’il fait de mieux.
Le Girls Gone Wild existentialistes : Spring Breakers
Disney Channel à Sundance, financé par Brazzer et sous le mécénat du Palais de Tokyo. Harmony Korine nous expose toute la poésie du mauvais goût white trash américain, en maillot échancré fluo et plan serré. Tu kiffes Skrillex ?
Alternative : THIRTEEN, fausse putasserie et vrai film d’auteur, un regard sincère sur l’immense chaos qu’est la tête des jeunes filles.
Les Girls Just Wanna Have Guns : Mercenaries
Production Asylum (les génies derrière SHARKNADO) dégueulasse d’une cheaperie réjouissante, festival de la punch line sur les nichons, et surtout premier rôle principal pour Zoe Bell, l’auto proclamé « EXPENDABLES au féminin » parvient à ressusciter l’actionner 80’s, sur fond d’ancien bloc soviétique tout à fait raccord.
Alternative : CHARLIE’S ANGEL, précédent pop brushingué et ultra sexualisé, parce que Cameron Diaz qui danse en culotte.
Les Tough Cookies : FoxFire
Dans la bibliothèque de toute jeune fille bien éduquée se doit de figurer une part conséquente de l’œuvre de Joyce Carol Oates. Le césarisé Laurent Cantet adapte le roman éponyme et signe ici un portrait très juste d’une bande de filles qui cherchent la permission d’exister en cassant des gueules.
Alternative : FASTER PUSSY CAT KILL KILL, trois filles plus bonnes que la plus bonne de tes copines dans trois caisses assorties applique la maxime « Je vois, je veux, je prends ». Et c’est Russ Meyer qui filme.
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