Non content de faire l’objet d’un biopic de grande valeur par le sieur Spielberg, ABRAHAM LINCOLN nous revient dans une adaptation d’une œuvre littéraire censée nous raconter l’histoire secrète d’un des présidents américains les plus célèbres. Et quitte à faire dans le ridicule, autant y aller à fond.
Abraham, jeune homme introverti toujours en deuil de la mort de maman Lincoln, se lance donc dans une quête vengeresse… Pour aller taper les vampires responsables. Soit. Quête personnelle, apprentissage et grand destin sont au programme, dans un grand n’importe quoi difficilement concevable dès le titre. De la part du réalisateur de WANTED, pas de réelles surprises. Effets spéciaux, lumières tamisées et ralentis sont au programme pour transformer ce bon vieux territoire américain en pleine réforme (guerre Nord/Sud) en science fiction totale. Nous voilà avec un président découpant des arbres à la force de sa hache (en un coup), chassant les petits vampires dans un préquel de TRUE BLOOD assez peu réaliste (et on vous épargne l’analyse sur une réflexion douteuse concernant l’esclavagisme et le pseudo rôle des vampires face aux « bons » humains)…
On pourrait pardonner et s’amuser, si la finition en était un peu plus fine. Mais ce ABRAHAM enchaîne les mauvais points. Des scènes d’action aux effets cheap, des effets d’annonce ridicules ou des sauts dans le temps massacrant le découpage de l’histoire en elle-même, Bekmambetov tente d’imposer son style là où il n’aurait pas dû. Au regard de ses dernières productions, on peut penser que le principal est sauvé. De la part d’un co-producteur comme Tim Burton, la déception est grande. Le film en dernier lieu reste largement en-dessous de toutes attentes. Et encore, on est gentil.
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