Salut la colonie ! Nous sommes en 2024 et la saga Alien n’a toujours pas dit son dernier mot. Elle nous offre même une petite friandise avec Alien: Romulus, un curieux objet cinématographique qui va contribuer à la chronologie déjà chaotique de la mythologie. Rendez-vous compte : l’action se déroule en 2142, soit 20 ans après l’action du premier film Alien, le huitième passager (sorti en 1979) et 37 ans avant celle du deuxième film (Aliens, le retour, sorti en 1986). C’est bon vous suivez ?
Sortir en 2024 un film qui doit être visuellement cohérent avec des œuvres de 1979 et 1986, voilà le premier exploit d’Alien: Romulus. Ce n’est vraiment pas facile, demandez à Star Wars. Respecter l’avant et l’après, c’est l’autre réussite de Fede Álvarez. Car même si le réalisateur uruguayen est loin d’être un débutant, il y a de quoi se casser les dents. Mais il nous livre une histoire concrète d’une jeunesse prise au piège de son envie d’évasion. Pour échapper à sa triste existence sur la colonie minière Jackson’s Star honteusement exploitée par la compagnie Weyland-Yutani, la jeune Rain Carradine embarque pour une expédition avec d’autres mineurs (le métier, pas l’âge) à bord de la station Renaissance pour y trouver de quoi voyager vers la planète Yvaga III. Yvaga est l’espoir d’une nouvelle vie. Le Corbelan est le vaisseau qui doit y conduire notre groupe, en 9 ans. Renaissance est l’étape intermédiaire : un vaisseau-station (divisé en deux compartiments : Romulus et Rémus) en mauvais état, mais dans lequel notre petite troupe a l’intention d’y trouver à la fois le carburant et les chambres de cryostase nécessaires au trajet pour le Corbelan. C’est bon vous suivez (bis) ? Alors inutile de préciser ce qu’ils vont trouver dans le compartiment Romulus de la station Renaissance, vous avez compris le concept.
Alien: Romulus est un bon film d’horreur, qui s’intercale dans la mythologie de la saga, mais n’y apporte quasiment rien. À part, peut-être, « the offspring » : une créature nouvelle qui nous relie aux ingénieurs (dans les films d’avant) et à l’hybridation (dans les films d’après). C’est du pur survival-horror avec une touche de classe puisque porteur de l’étiquette officielle Alien. De bonnes trouvailles visuelles et scénaristiques (hashtag température, hashtag chair de poule), des ficelles un peu grosses (hashtag Ian Holm), une exagération de l’ambiance sonore (quelle horreur ces basses agressives et répétitives) pour un agréable divertissement.
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