Et bien voilà finalement un vrai film d’action science-fiction comme on peut en attendre. Comprenez, Alien Vs Predator n’est pas le film de l’année, mais ça n’est pas non plus LA daube incontestable. En fait, ce film ravira les gens qui veulent voir Alien contre Predator. Parce que c’est fort, parce que c’est tendu, parce qu’il y a du rythme et des passages que les fans (principalement les fans d’Alien, ils sont plus nombreux) apprécieront. On se délecte de cette confrontation où les humains ne sont que des pions, mais des pions dont on est le plus proche. Tout y est pour respecter le cahier des charges des deux créatures (pardon mais mes souvenirs de Predator sont un peu vieux, cependant je me souviens de leur arme sur l’épaule et de leur viseur, de leur figure repoussante etc), on retrouve donc concernant Alien une reine pondeuse, les oeufs, puis les petites araignées, puis… notre bestiole préférée, toujours aussi hargneuse, avec son sang acide, sa double mâchoire. C’est excellent, et le film est un formidable prétexte à combats impensables.
Autour de ce mince scenario, Paul W. S. Anderson a greffé une sombre histoire de pyramide, la première de toutes les civilisations puisqu’elle serait un mélange entre Aztèques, Mayas et Egyptiens… enfin bref on s’en fout on n’est pas là pour refaire l’Histoire et puis ce côté Stargate n’est pas déplaisant. Autre ingrédient totalement improbable mais trippant au second degré : la pyramide qui se reconfigure toutes les dix minutes (inspiré de « Cube »?). Sans oublier la fin qui se préserve l’option de faire une suite (le jeu vidéo a déjà sa suite) on commence à avoir l’habitude.
Si vraiment vous ne comptez pas vous défouler au cinéma, mais que vous voulez en savoir plus de l’histoire, savoir qui gagne et comment ça se termine, vous pouvez surligner le passage spoiler ci-après.
Alors, pourquoi cette confrontation? Il s’agit en fait d’un rite de passage pour les jeunes predators, pour qu’ils deviennent de vrais chasseurs ils doivent réussir leur combat contre les aliens dans la pyramide. Voilà pourquoi les aliens sont aussi des éléments amenés par les predators (la reine alien est conservée pour être réveillée pour le rite). Mais pour créer des aliens, il fallait aussi des « porteurs » humains, donc des sacrifices (à l’époque aztèque par exemple). Là les porteurs sont évidemment l’équipe d’expédition qui se rend sur les lieux et se fait piéger dans la pyramide.
Qui s’en sort? Une seule humaine (au premier plan sur une photo), car elle aide un predator dans un combat (en lui fournissant son arme) et ils sortent tous les deux de la pyramide alors que de nombreux aliens arrivent, avec leur reine qu’ils ont libéré. L’ultime combat est entre la reine, le predator (aidé de l’humaine). Victoire de l’humaine et du predator bien sûr, mais ce dernier est mortellement blessé. Son corps est ramené à bord du vaisseau predator par ses copains et ils repartent. Or, qui surgit du ventre de ce cadavre une fois dans l’espace? Un joli alien! qui a pris quelques traits de son porteur predator (les mâchoires notamment). Et voilà, fin…
En résumé, c’est gros, c’est improbable, c’est classique, mais c’est bon!
ALIEN VS PREDATOR ** (critique de Mg)
On attendait le film le plus jouissif de l’année, on n’aura pas été déçu. Mais fun ne rime pas pour autant avec réussite. Dans le genre film fantastique, le premier Alien surpasse tout le monde. Oubliez le suspense, place à l’action. Ce que Cameron (voir Jeunet) ou Mc Tiernan ont réussit, Anderson peut s’honorer d’avoir suivi les maîtres, sans toutefois les dépasser.
C’est donc du lourd. Trois apprentis Prédators arpentent une pyramide retorse pour zigouiller les rejetons aliens d’une reine détenue prisonnière. Les humains utilisés comme appâts vont néanmoins désordonner la jolie mécanique.
Si l’intrigue tient sur l’épaisseur d’un filtre à cigarette, l’action s’étale tout du long. Si l’on s’en tient au concept de base, l’exercice est réussi, et donne quelques jolis bastons entre les chasseurs et les « grands vers ». Et les mythologies sont sinon respectées, au moins fidèlement transposées. Il n’y manquerait que quelques cadavres sanguinolents fraîchement éventrés par de jeunes Prédators pervers, mais ne poussons pas le vice trop loin, le film est destiné aux plus récents fans des sagas, donc point trop de choc, plutôt du toc. On regrettera le manque de ténèbres, pour un vrai éclairage sur nos deux bestioles favorites. Mais voir un Predator ou un Alien se foutre dessus, que voulez vous, je n’y résiste pas !! Film plutôt réussi, mais pas franchement abouti, AvP a quand même le défaut de faire définitivement tomber Alien et Predator dans le champ des blockbusters classiques, auxquels ils semblaient échapper jusqu’à présent .
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