Adapter le jeu vidéo en film, ça n’a jamais offert des sommets de création. TOMB RAIDER ou PRINCE OF PERSIA s’y sont notamment cassés les dents. Alors voir arriver ASSASSIN’S CREED avec un Michael Fassbender motivé (producteur du projet) et parfait pour le rôle, et l’équipe d’un MACBETH habité pour superviser le tout, a priori Ubisoft encadrait le projet avec soin.
Et puis patatras, le résultat est loin des attentes. Sans connaître en détails la franchise vidéoludique, le film semble refléter la complexité de l’histoire d’origine sans arriver à adapter cela efficacement pour le grand écran. Scénario redondant, séquences répétitives, dialogues sans saveurs… Les comédiens tentent de faire croire à un récit mystique, entre combats millénaires ou destin d’un homme, sans faire entrer le spectateur dans l’univers des Assassins. Difficile de créer l’empathie autour d’un récit décomposé entre deux époques, où seules les séquences du passé offrent un minimum d’intérêt et d’action bien emballée. Justin Kurzel semble faire ce qu’il peut, loin de sa réussite MACBETH.
Et c’est décevant. Dans un registre où les réussites sont rares (on cherche), ASSASSIN’S CREED enchaîne les poncifs du genre. Scénario massacré, intentions inexistantes, le film se contente d’enchaîner les séquences sans trop y réfléchir, finissant même sur un grand final incohérent annonçant une potentielle suite. Avant même de parvenir à installer le mythe, on lance donc des pistes pour un deuxième film, massacrant le dernier quart d’heure sans grande réflexion. Difficile de retenir quelque chose de réellement intéressant ici, hormis une Ariane Labed magnétique comme jamais.
1.5 / 5Il y a 16 autres articles à lire.