Revoici revoilà la dream team des super-héros protégeant la planète Terre d’une nouvelle menace de destruction. Vous savez quoi : on ne s’en lasse pas. Vous savez quoi d’autre : on s’en lasse quand même.
Parce que oui, quand on prend de la hauteur (et le film ne s’en prive pas d’ailleurs) les grandes lignes sont toujours les mêmes, de grosses ficelles qui seraient passées dans une machine appelée « optimisateur de blockbuster » pour amener toujours plus de monde à consommer toujours plus grand. Et de côté, Avengers : L’ère d’Ultron (ou Avengers 2 hein, ne faisons pas la fine bouche) remplit bien évidemment sa part du contrat. Casting royal, budget cosmique, effets spéciaux dantesques, méchant… bien méchant. Mais pas trop non plus en fait, car Ultron, bien qu’il fasse passer les Transformers pour des poupées, souffre du même syndrôme que nos héros : un trop-plein d’humour.
Car oui, ça rigole encore à tout-va pendant que ça tente de sauver le monde. Déjà énervant dans le premier volet, c’est un peu plus sobre ici mais laisse toujours dubitatif. Tout le monde ne manie pas l’humour de la même façon, et si c’est une qualité qui colle parfaitement à un personnage comme Iron-Man, les autres n’ont pas tous la carrure pour s’y mettre. On se chambre, on se balance de la punchline entre deux neutralisations d’ennemis. Je dis bien « neutralisation », car malgré les centaines voire milliers de victimes en 2h30 de film, on atteindra péniblement 70 centilitres de sang à l’écran (effet Disney). Tout va bien alors !
Avengers : L’ère d’Ultron nous permet également d’apprécier un peu d’inégalité dans sa distribution. Il a beau se doter d’un casting cinq étoiles, certains acteurs dominent les autres. C’est le cas notamment pour Robert Downey Jr. (encore) mais aussi — et c’est une petite surprise — un Chris Hemsworth qui montre une palette particulièrement étendue (y compris dans l’humour d’ailleurs). À la traîne en revanche, Scarlett Johansson ou même Jeremy Renner. Il y a décidément une hiérarchie dans les héros…
Ainsi, si la Terre échappe de nouveau à sa destruction (faux spoiler : ça sera toujours le cas dans les prochains films) on tentera de se prendre de sympathie pour la Sokovie, petite région imaginaire bien pratique pour éviter d’impliquer un autre pays que les Etats-Unis dans le scénario (effet Disney, bis) mais sans aller bien loin. Ou bien haut. Tout cela retombe bien vite, finalement.
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