Bullhead

Ils sont forts, ces belges. Presque trop. Boosté au trafic d’anabolisants en tous genres, BULLHEAD change le décor pour un film à atmosphère nocturne en rase campagne autour d’un acteur formidable.

BULLHEAD nous raconte comment une famille d’agriculteurs, et l’un de ses fils handicapé par l’existence (castré dans son jeune âge – complexé et frustré à l’âge adulte), tente de ne pas se noyer dans les trafics de drogues pour ses animaux, surtout suite à un assassinat en règle qui les entraîne dans un puits sans fond d’ennuis et de complications. Thriller en rase campagne, BULLHEAD dépeint la figure principale, cet homme jamais vraiment devenu lui même, obligé de suivre médicaments et musculatures pour arriver à rester l’homme qu’il aurait du être. Un eunuque boosté aux hormones, pas forcément très aimable mais cachant tout un maelström de sentiments refoulés et d’envies sans accomplissement. Une bête parmi les hommes, lorgnant sur sa belle sans réellement de possibilités de s’en approcher.

Pour autant BULLHEAD n’accomplit pas forcément ce que l’on attendait du film. Partagé entre l’histoire tragique de cette castration précoce (entre flashbacks explicatifs et love story compliquée d’aujourd’hui), et l’enquête des policiers locaux autour de leurs trafics et magouilles, on ne sait plus trop où se trouve le réel enjeu de l’histoire. Dommage de ne pas s’être plus focalisé sur le personnage principal, intriguant entre mille, pour développer des à-côtés sans doute supposés libérer l’histoire (un duo comique…). BULLHEAD, film noir à ambiances, reste malgré tout des plus convaincants et livre une belle prestation d’acteur.

3.5 / 5
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