Ce qui nous lie - Un cépage 2017 un peu terne pour Klapisch

Cédric Klapisch, on l’aime bien. Il a bercé nos années étudiantes avec ses histoires d’Erasmus en Europe, de chats perdus ou de lycéens rebelles. Et avec toujours un regard moderne sur les rapports humains, les motivations ou les espoirs de ces personnages. Et quoi de mieux que les laisser mûrir au coeur du terroir français, pour une fois loin des atermoiements parisiens ?

Dans CE QUI NOUS LIE, une fratrie décomposée se retrouve au jour de la disparition du père, avec sur les bras l’héritage : un domaine viticole à entretenir, et des sentiments à recoller. Klapisch tourne autour de son trio principal : le frère aîné, parti faire le tour du monde depuis dix ans, la soeur qui porte tout sur ses épaules, le jeune frère qui tente d’exister à la marge. Et comme 4e héros, la terre, le vin, autant fardeau que désir. Quadruple portrait au fil d’une année, CE QUI NOUS LIE possède autant de belles choses que d’intentions ratées.

Le film semble presque timide, à ne pas totalement emporter tout sur son passage. Les retrouvailles ne sont pas forcément violentes, la rencontre du film se fait en douceur, comme si l’histoire ne devait pas s’animer. Le film dresse le labeur d’une année, les doutes et les passions, sans réellement les incarner. Loin d’être désagréable, CE QUI NOUS LIE n’est pas le grand retour de Klapisch, comme un bon vin dont le renouveau n’est pas encore arrivé. On se contentera d’un cru moyen pour 2017.

2 / 5