Le principe est connu pour les producteurs de court métrage. Chaque année, Canal+ lance un appel à projets pour la réalisation d’une série de films à durée limitée, sur un thème choisi. Après la crise, la politique ou une spéciale Nathalie Baye, place à un « Jeu des 7 Familles » réunissant quelques fratries connues des arts français et les auteurs qui vont avec. Petit classement subjectif des films présentés.
7. Dans la famille Bohringer : Richard et Romane (père et fille)
… et on demande l’autre Bohringer, Lou. Petite maladresse, si on sait que le cinéma français est une grande famille, difficile de justifier qu’au terme d’un grand concours ce soit la petite fille qui l’emporte. Mais peu importe, on peut lui laisser sa chance. Sauf qu’ici, le film ne réussit en rien malgré la présence (trop rare) de Richard Bohringer. Interprétation excessive, décors sombres et lumières absentes, Lou semble vouloir creuser sans trouver ce qui ferait le charme de l’ensemble. Dommage, à la fin on voit passer Philippe Rebbot, un comédien très présent en ce moment.
6. Dans la famille De La Baume (Singtank) : Alexandre et Joséphine (frère et sœur)
Seul duo hors du cinéma, les frères et soeurs de La Baume jouent le jeu du film doux rêveur, avec une rencontre à la limite de l’absurde (un homme est chargé d’éliminer les souvenirs difficiles chez ses clients) pour une histoire blindée à la musique indé’. Forcément, ils sont musiciens. Joli, mais assez oubliable, un essai qui ne tient pas face aux autres.
5. Dans la famille Hesme : Annelise, Clotilde et Elodie (sœurs)
L’intérêt est ici de pouvoir résumer la famille Hesme, dont on avait surtout en tête Clotilde (surtout si on vient de terminer Les Revenants). Sorte de western maternelle en rase banlieue, on retrouve ici quelques codes (l’opposition entre bandes, des caractères forts…) pour un petit moment entre trois soeurs et quelques images qui restent en tête (un biker à cheval, quand même).
4. Dans la famille Elmaleh : Arié et Gad (frères)
Sur une thématique où tout est possible, les scénarii ont quelques points communs, notamment de réutiliser les acteurs dans leur propre rôle. Les Elmaleh sont donc ici les Elmaleh, partagés entre tournage et mission publicitaire (hem… non, rien) pour une petite farce absurde pas si inintéressante : et s’ils échangeaient leur vie pour quelques jours? Et de donner la belle part à Arié, très mis en avant dans un road trip chinois plutôt bien sentis. Quelques petites piques au star system plus tard, et nous voilà rentrés à Paris.
3. Dans la famille Girardot : Ana et Hippolyte (père et fille)
Si l’ensemble des films transpire l’amour familial, les Girardot occupent une jolie place de choix avec cette histoire père/fille plutôt mignonne autour d’une recherche d’aurore boréale. Le temps d’une nuit voilà les deux confrontés, sans grande conséquence, mais pour un joli moment qui tient surtout à la sympathie des deux comédiens (dont Ana, aussi tout juste sortie des Revenants).
2. Dans la famille De Caunes : Antoine et Emma (père et fille)
Avoir Emma et Antoines de Caunes au même générique, c’est avoir le carburant nécessaire pour tourner plusieurs films d’affilée. On se contentera d’un premier, autour d’un thème très absurde où les deux échangent de corps. Assez sarcastique, tourné vers le cinéma (la revanche d’un figurant se joignant à ça), en forme de sketch à valeur ajouté, voilà de quoi passer un très bon moment.
1. Dans la famille Astier : Alexandre et Simon (frères)
Si on apprécie énormément les Astier, frère et frère, il serait judicieux de reconnaître également la qualité de l’ensemble, dans une histoire faite pour eux, où ils arrivent à subjuguer chaque instant pour une comédie noire plutôt étonnante mais parfaitement réussie. Dans un monde triste, un spécialiste doit guérir un homme atteint de … rire. Autant dire une mission écrite sur mesure pour les deux, dont les joutes savoureuses et la moindre ligne de dialogue acquiert un goût particulier. Au-delà de l’exercice, un vrai film de bout en bout.
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