Présenté aux Festivals de Deauville, Sundance et Berlin, Charlie Countryman est une occasion de plus pour Shia LeBeouf de s’éloigner de ses premiers grands rôles dans des blockbusters. Son réalisateur est issu de la pub et du clip. Avec ce premier long-métrage de fiction, il prolonge certaines habitudes : on sent une influence un peu pop dans ses images, plutôt jolies.
Charlie est un jeune homme qui vient de perdre sa mère. Alors qu’elle se meurt, il la voit une dernière fois comme en rêve lui conseiller de repartir de zéro et d’aller à Bucarest. Il s’exécute comme s’il s’agissait d’un testament. Là-bas, il va lui arriver un tas d’événements qu’il n’aurait même pas imaginé et notamment sa rencontre avec Gabi.
Le personnage de Charlie entre dans l’âge adulte avec la perte de la mère. C’est un récit initiatique qui démarre plutôt bien. La bonne idée est d’emmener un américain en Roumanie, dans un lieu inconnu. La découverte est assez stimulante, mais dès que le film bascule vers son coté mafieux, on perd le fil conducteur de départ.
Le titre original, The Necessary Death of Charlie Countryman, est annonciateur de malheurs et d’aventures. En effet, ici le protagoniste fait face au deuil, aux dangers et à une certaine reconstruction, soit beaucoup de trop de choses pour être assez fort.
On sent que le réalisateur a voulu tenter quelque chose mais l’essai n’est pas transformé. Les images, les acteurs et les intentions sont à sauver. Mais au final, le film est assez ennuyeux, manque de rythme et d’enjeux clairement définis.
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