De l’autre côté du périph

Prenez un comédien qui vient d’atteindre le sommet de son art, à savoir un succès critique et public, confirmé par des prix prestigieux. Essayez de deviner vers quoi il pourrait aller? Certainement vers des films moins percutants, évidemment déjà en production au moment du précédent. Difficile d’en vouloir à Omar Sy si DE L’AUTRE COTE DU PERIPH n’est pas une nouvelle pépite de la comédie française. Ce nouveau long de David Charhon (CYPRIEN), porté par un solide duo de comédiens, est relativement brouillon.

A l’image des bonnes comédies type buddy movie des années 80 (et 90), la rencontre entre Sy et Lafitte, deux flics aux méthodes différentes, devaient donner des étincelles. En lieu et place, nous assistons à une succession de vannes plus ou moins pertinentes, jouant sur une image très parisienne du fameux passage du périphérique. Oui, les clichés sur la banlieue sont utilisés assez basiquement, la seule bonne idée étant d’utiliser Omar pour cela. Et son coéquipier ne démérite pas non plus, mais l’intérêt n’ira pas beaucoup plus loin que quelques mots échangés. Le film se repose largement sur les deux comédiens, et n’offre que peu d’intérêt au-delà.

Ceci dit DE L’AUTRE COTE DU PERIPH évite le massacre des comédies françaises classiques, souvent relégués à des intérêts romantiques de base. Ici, on tente de revitaliser le film policier avec bon esprit, à renfort de grandes références répétées (Le Flic de Beverly Hills, le Professionnel, L’Arme Fatale…). Outre cette idée, mise en pratique sans grand discernement, on n’aura pas grand chose à se mettre sous la dent.

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