L’homme aux poings de fer

A Hollywood, il y a peu de coïncidences. Et pourtant, le hasard fait terriblement bien les choses puisque RZA, rappeur influent, fait ses débuts derrière la caméra cette année après avoir occupé la saison 5 de CALIFORNICATION dans un rôle très proche de la réalité. Soit celui d’un rappeur à grande gueule voulant tourner son premier film avec force et fracas. Pas de Hank Moody ici, mais deux tontons de cinéma plutôt bien côtés : Quentin Tarantino et Eli Roth. La paire terrible, qui s’est décidément bien trouvée, lance donc un nouveau joueur dans la grande cour du 7e Art. Pour un résultat convenable mais loin de surprendre.

Pour un premier jet, RZA va chercher le sujet. Nous plongeons en Chine médiévale, où un forgeron immigré (RZA) voit des hordes de guerriers se battre pour un convoi d’or. Des guerriers avec certains pouvoirs, ou armes plus ou moins paranormales. On nage entre mythologie et fantaisie : guerriers de métal, armures avec gadgets incorporés… Tout le monde s’amuse gentiment, y compris les invités d’honneurs, Russel Crowe au premier plan. Film façonnant ses propres codes au sein d’un univers pourtant hyper référencé, L’HOMME AUX POINGS DE FER installe quelques antagonistes pour mieux les catapulter au milieu de scènes de combat à la force des poulies. Entre haute voltige et massacre en règle, on sait d’où RZA tire ses influences. L’auteur de KILL BILL n’est pas si loin.

Divertissement calibré et calculé, cet HOMME AUX POINGS DE FER est une légende à l’américaine sur fond de Chine ancestrale. Quelques jolis moments, quelques belles idées, et pouf… 1h30 plus tard, on en ressort en se demandant si le souvenir persistera longtemps. Et si RZA pourrait, pour le prochain, sortir de la route tracée par ses aînées. Juste pour voir…

2.5 / 5
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