Je vous avouerais que je ne croyais absolument pas à District 9 lorsque j’en ai entendu parlé (grâce à leur campagne virale). Et c’est donc une vraie bonne suprise. District 9 est un film captivant, mené de main de maître par Neill Blomkamp. On ne peut s’empêcher de penser à Cloverfield pour l’aspect « documentaire + alien » mais la comparaison s’arrête vite. District 9 n’est pas entièrement filmé façon docu (d’autant que Cloverfield est en mode amateur avec la caméra au poing), il brosse une large trame scénaristique (genèse de l’affaire, interviews, situation actuelle et évolutions à court terme) et puis il est tout simplement plus intéressant. Il ne laisse pas de questions en suspens, il nous emmène au front dans ses scènes d’action, bref il nous transporte du début à la fin grâce à son hyper-réalisme. Oui, c’est de la science-fiction à laquelle on croît, même si l’on sait que les évènements n’existent pas.
L’histoire est donc celle de ce camp de réfugiés extra-terrestres établi à Johannesburg depuis 1982 après que leur vaisseau spatial soit tombé en panne, au-dessus de la ville. Parkés dans un bidonville du nom de District 9, les aliens (plus d’un million!) s’organisent comme ils peuvent dans la misère de leur camp, se nourrissant de boîtes d’aliments pour chat qu’ils échangent contre leurs armes surpuissantes. Surpuissantes mais inutilisables par les humains, c’est bien le drame des organisations militaires de la Terre qui rêvent de pouvoir s’en servir. Au final, le District 9 devenant ingérable et suscitant de vives tensions à Johannesburg, les autorités décident de migrer les aliens dans un autre camp, plus petit, à l’extérieur de la ville. Une véritable opération de déplacement de population (avec avis d’expulsion et toute la procédure), point de départ du film, qui va être à l’origine d’évènements décisifs.
Coup de coeur donc pour cette production de Peter Jackson (ça aurait du m’intriguer un peu plus), un film atypique à voir.
4.5 / 5