Guy, portait aimant d'une culture populaire d'hier et d'aujourd'hui

Cannes 2018 – La Semaine de la Critique

Pour son deuxième film derrière la caméra (après LE TALENT DE MES AMIS en 2015), Alex Lutz se voit offrir la clôture de la Semaine de la Critique : belle idée pour un film hommage à une culture (musicale) française, et le portrait d’un père en mal d’amour. Une vraie proposition.

GUY, c’est Guy Jamet, chanteur populaire entre Claude François et Michel Delpech. Réalisé sous forme de faux documentaire, Lutz se glisse en coulisses avec un fils caché, le réalisateur, prétextant un reportage pour filmer/découvrir son père inconnu mais célébère. Potache par moments, tendre à d’autres, GUY maîtrise tous les codes de ce format pour livrer un vrai portrait tendre d’un homme, d’un artiste, heureux dans la forme, seul en réalité face au succès et ses proches, et qui cherche à reconnecter avec l’humain.

C’est tendre, c’est très beau par moment même si le format du faux documentaire a du mal à tenir sur 1h40. Alex Lutz incarne à merveille le chanteur, vieux et jeune, autour d’un galerie de stars qui passent par là pour habiller son présent et son passé. GUY, c’est tout autant l’histoire d’un homme que celle d’une culture populaire française, abordée frontalement et sans critique pour mieux y retrouver l’émotion.

4 / 5